Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 111]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

orientée à l'aide d'une girouette. Quelques autres

figuraient également à l'Exposition du Trocadéro; mais panémones on ne peut

guère attendre aucun service sérieux de ces appareils dans l'industrie des mines. Machines frigorifiques. - Les opérateurs fondes sur l'emploi de l'air emploient, tout comme les moteurs, l'énergie dynamique sous les trois formes dont elle est susceptible. Ils servent dans les machines frigorifiques à déterminer des variations de température; dans les compresseurs, à emmagasiner le travail potentiel par la tension, et dans les ventilateurs à créer la force vive (1). Les machines frigorifiques constituent l'une des plus intéressantes innovations de ces derniers temps (2). L'appareil Carré a ouvert cette voie par l'emploi de l'ammoniaque. La machine de M. Raoul Pictet, dont celle de Daniel Holden de Philadelphie (3) n'est guère qu'une variante, produit d'énormes quantités de glace au moyen de l'acide sulfureux. Enfin, l'air fonctionne seul détente dans la machine de Windhausen de Brunswich par sa et dans celle de Giffard. A cet égard il n'est pas besoin de rappeler que l'un des événements scientifiques les plus considérables qui viennent de s'accomplir est la liquéfaction des derniers gaz rebelles jusqu'alors à ce changement d'état. Cette belle expérience a été effectuée par MM. Cailletet et Raoul Pictet, opérant et par des voies différentes, mais fondées pourtant sur isolément le principe commun de l'énorme refroidissement que produit la détente. On a combiné pour cela un froid de itto degrés avec 500 atmosphères pour l'oxygène et de 650 pour une pression de l'hydrogène (4). (I) Pour les motifs indiqués ci-dessus (page io6), je n'aurai pas à parler ici des ventilateurs. Ledoux : Machines à froid (Annales des mines, sér., t. XIV, p. Terqueni, Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXXXIV, p. 602 et 648).

Baure, Compte rendu mensuel, juin 1876, page 8. J. Armengaud Production mécanique du froid par la détente de l'air (Annales. de physique et de chimie, juillet et août 1874). Machine Giffard, Annales du génie civil, tome XIII, page 773. Decharno Refroidissement par l'attraction capillaire et la vaporisation (Annales de physique et de chimie, octobre 1876). Engineering, 1877, Cor volume, page 480. Mémoires de Roumi et de Linde, sur les machines à froid. Pictet Application de la thermodynamique à l'étude des liquides volatils Annales de physique, tonne IX, page i8o). Les mondes, tome XLIX, page 99. Revue des sociétés savantes, 3. série, tome I, page 167.

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

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suivant. On comprime Le principe de l'appareil Giffard est le Il s'échauffe; mais on

l'air par l'application d'un travail moteur. d'un refroidissement le dépouille de ce calorique par l'application ainsi extérieur, à l'aide d'un courant d'eau. La température étant redescendue, on laisse perdre par la détente la tension qui avait tempéraété réalisée. Il se produit alors un nouvel abaissement de très-considérable si la chute de pression est importure qui sera alors cet air aux dépens de la chaleur des corps tante. On réchauffe qui peuvent être en vue d'en dépouiller, et que l'on a spécialement à des températures excessivement basses. amenés par ce procédé L'air est alors revenu à son état initial, et le cycle est terminé. S'il s'agit de liquides volatils, le principe n'est que peu modifié. SeuleOn comprime la vapeur, et on la refroidit comme ci-dessus. effet de la ramener à l'état liquide. ment cette circonstance a pour C'est ensuite sa vaporisation, au moment où l'on supprime la pression, qui opère le refroidissement en dépouillant les corps proposés de leur température pour fournir la chaleur latente de constitution de cette vapeur. L'éther sulfurique a été employé en premier lieu, mais presque aussitôt abandonné, attendu que sa pression devient trop faible aux basses températures (i). L'ammoniaque a de beaucoup plus grandes tensions (u), mais qui deviennent exorbitantes quand la température s'élève. L'acide sulfureux (5), et .surtout l'éther méthylique (4), évitent ces deux excès et se comportent très-convenablement dans la pratique. C'est ce dernier liquide qui a été employé sur le navire le Frigorifique. Compresseurs. - Le point de départ des appareils de compresMais on n'emploie sion (5) a été le système de M. de Caligny Regnault Mémoire sur la force élastique des vapeurs (collection in-4", tome II, page 393). Ibidem, page 6oT,

Ibidem, page 590. Ibidem, page 593. On peut consulter, outre les sources qui ont été indiquées page 195, note 2, les documents suivants tome I, page 122. Alfred Évrard Traité pratique d'exploitation des mines, Colladon, Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXXXII, p. 372. Rasslacher, Annales des mines, 6. série, tome XVII, page 527. Tonnelier, Ibidenz, tome III, page 281. Annuaire des mines et de la métallurgie françaises, 1878-1879, Jeanson Page 398.

Chaussette, Revue universelle des mines et des usines, t. XXXI, p. 455. De Saint-Robert, Annales des nzines, x863. Canin, Les mondes, 2e volume de 1863.