Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 63]

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1 OZ

PROGRÈS RECENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

duction de l'excédant de dépense de vapeur. On indique comme les conditions les plus favorables de son application : 2"`,6o à 3',60,

et au besoin 5 mètres pour l'aspiration ; 8 à i3 mètres et même 3o mètres pour le refoulement.

Élévateurs à (datages. C'est ici le lieu de mentionner les élévateurs à ajutages Friedmann (0, Kcerting, etc. L'action de la vapeur s'y exerce encore directement sur l'eau; non plus, comme dans les cas précédent, d'une manière pour ainsi dire statique, mais suivant ce mode essentiellement dynamique et surtout thermodynamique qui caractérise les appareils à ajutages dérivés plus ou moins directement de l'injecteur Giffard. Ces organes se recommandent encore par l'absence presque complète de pièces mobiles, leur faible volume, la facilité de leur installation, et surtout de leur transport I. l'étage supérieur quand on se trouve gagné par les eaux. Seulement ils pèchent encore sous le rapport de la consommation de vapeur. Cet inconvénient disparaîtrait toutefois dans une industrie capable d'utiliser la température communiquée à l'eau élevée. Mais tel n'est pas le cas en ce qui concerne l'épuisement des mines. Élévateurs à air comprimé. M. Lisbet a disposé dans les mines de Liévin un appareil d'élévation par l'air comprimé. Le récipient

ayant été rempli d'eau au moyen d'un orifice que je désignerai par A, pendant qu'une ouverture B laisse échapper l'air, ces deux clapets se referment. Un orifiee C laisse alors arriver l'air comprimé sur la surface du liquide, qui se trouve refoulé dans le tube ascensionnel à travers une ouverture D dont le clapet était auparavant tenu appliqué sur son siége par le poids de la colonne. Quand le niveau s'abaisse dans le récipient au delà d'un certain point, C se referme. Bientôt B s'ouvre et l'air comprimé s'échappe;

D retombe par cela même et il ne reste plus qu'à introduire de nouveau de l'eau par l'orifice A. M. Legat a présenté à l'Exposition universelle un appareil analo-

gue. Il en existe également dans les mines de Kladno, d'Eschweiler, etc. Enfin, je citerai encore dans cet ordre d'idées la pompe hydropneumatique de M. Jarre (2). Bulletin de la Société de l'industrie minérale, e série, t. I, pl. XVIII. Haton de la Goupillière, Bulletin de la Société d'encouragement, 3' série. tome I, page 377. Revue industrielle 1874, page 31. Les mondes, tome XXX, page 66.

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

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Dans la pompe Parson (1) Pompe à impulsion hydraulique. l'action est purement hydraulique et n'emprunte rien à la vapeur ni à l'air comprimé. Imaginons des travaux situés au-dessus d'une galerie d'écoulement et pouvant ainsi fournir une colonne d'eau en charge. Il s'agit de l'utiliser pour élever jusqu'à la galerie les eaux d'une certaine zone de l'aval-pendage.

Le tuyau d'amenée de l'eau d'amont se recourbe en U en un point situé dans le bief inférieur et que j'appellerai A. Une branche verticale remonte de là jusqu'à la galerie en B. A ce point elle se termine par une petite turbine b qui fait corps avec le tuyau AB.

Ce dernier est d'ailleurs susceptible de tourner sur son axe sous l'impulsion de la turbine b actionnée par l'eau motrice. Or le tube AB est cloisonné intérieurement par six plans méridiens. A sa base en A c'est un seul de ces six compartiments qui peut se trouver chaque instant devant l'orifice a du tube en u. Les cinq autres s'ouvrent simplement au contact du liquide du bief inférieur qu'il s'agit d'élever. L'eau motrice passe ainsi en A successivement dans chacun

des six compartiments du tubé tournant, mais celui d'entre eux qui vient dans un instant donné d'en recevoir l'impulsion, s'y dérobe immédiatement par la rotation, et le vide ainsi créé sollicite l'eau du bief au-dessus duquel il passe en déterminant son ascension. Cette force vive s'éteindrait du reste bientôt par l'action de la pesanteur, mais alors le compartiment est revenu au-dessus de l'orifice a, et il reçoit une nouvelle impulsion d'eau motrice qui y entretient le mouvement ascensionnel. On ne peut se refuser à voir là un principe fort ingénieux, mais en même temps une action assez complexe pour qu'il soit sage de remettre à l'expérience seule l'appréciation décisive de la valeur de ce système. Siphon.

Le siphon n'est pas à proprement parler un éléva-

teur, puisqu'il ne peut que faire aboutir le liquide à un niveau plus

bas. Il n'en rend pas moins d'utiles services pour le captage des eaux de mines et leur réunion sur un même point, inférieur au niveau tics travaux en vallée d'où il s'agit de les faire sortir. Je me bornerai à mentionner à titre d'exemple celui qui a été installé dans l'établissement balnéaire d'Uriage par 11f. de SaintFerréol (2). Dans le but d'augmenter le débit de la source en (t) Engineering (3 août 1875, page 131. (2) Raton de la Goupillière, Bullet in de la Société d'encouragement, 3esérie, tome III, page 277.