Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 293]

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A L'EXPOSITION DE 1878.

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LA. MÉTALLURGIE

qu'elle procède neuf Gu vieux (formule spéciale de M. Martin), ou d'acier de diverses par simple fusion rapide de fonte et fer, ou d'additions creusets, ne peut se passer duretés comme autrefois en qu'on sont d'autant plus nécessaires finales manganésées. Celles-ci des ma-

vise un produit plus doux, ou bien encore qu'on emploie fondus tières premières de moindre choix,. C'est dire que les fersmoins de toujours des alliages tout au qu'on obtiendra là seront beaucoup plus compliqués : on peut fer et manganèse et souvent deux types extrêmes que nous avons les rapporter également aux distingués au Bessemer. Après cela, qu'on se rappelle ce que nous avons dit précédemchaud que prément des variations de qualité à froid comme à ait lieu à quelon comprendra qu'il y sentent les alliages fondus ; matières premières de second ques réserves touchant l'emploi de des progrès qu'on a pu faire sous ce choix. La meilleure mesure du marteleur rapport se trouverait sur les carnets du lamineur oulaboratoire du plus encore que dans le qui élaborent les lingots, de tel chimiste. Celui-ci est préoccupé parfois trop exclusivement et élément particulier et pas assez des modifications physiques occasionner, pendant les chaudes, même chimiques que peuvent citer des traces indosables de métaux terreux. Nous pourrions mêmes quanbien des exemples de métaux fondus doux tenant les qui tités de carbone, silicium, manganèse et même de phosphore, le double criques et pailles, au laminage, donnaient en rebuts pour de dosages priles uns des autres, mais les premiers provenant de ce genre mitifs plus chargés de minerais terreux. Plus d'un faitqui, dans les nous porte à croire qu'il n'y a pas que le phosphore Le siliminerais communs, nuise à la qualité des métaux fondus. calcium cium et certains métaux terreux (aluminium, magnésium,

doser, n'en existent et autres) qui, sans être toujours faciles à fontes, en

peut-être pas moins dans ces produits comme clans les tous ces silicium, quantités proportionnelles à la teneur même en fondus, même les altérer grandement les métaux corps peuvent les aciers durs ou demi-durs. plus doux; à plus forte raison pendant les Quoi qu'il en soit, on peut tenir .pour certain que, métaux fondus de six dernières années, on a, tout en faisant les proportion de moins en moins carburés, appris à y introduire une la fabrication, ni qui ne compromît pas ces éléments étrangers formule simple, même certains emplois ultérieurs. Le besoin d'une admettre la dose de autant sinon plus que la réalité des faits, a fait à 2 millièmes et même à cet égard

phosphore comme mesure avec lesmétalloïde, voilà des teneurs jusqu'à 5 millièmes de ce

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quelles beaucoup d'aciers fondus doux (Bessemer ou sur sole) peuvent se laminer sans trop de rebuts pour rails répondant aux cahiers des charges des compagnies. Après ce premier pas, on a tout récemment tenté d'en faire un

plus grand, en appliquant exclusivement les fontes de certains minerais terreux, comme ceux du Cleveland et de la Moselle, ou bien encore certaines fontes manganésées , mais phosphoreuses, des bords du Rhin. Visant encore ici, dans les deux cas, la teneur en phosphore, MM. Krupp, en Allemagne, et Bell, en Angleterre, ont fait la déphosphoration préalable des fontes à l'aide d'oxydes de fer ou de minerais de fer riches et purs, le produit de cette première opération devant ensuite se transformer en acier, ou dans la cornue Bessemer, ou mieux sur la sole d'un four Siemens. Les principes et détails principaux de ces deux procédés ont été exposés dans la ire livraison (1879) de ce recueil, par M. Gruner ; nous ne voulons y revenir que pour appeler l'attention sur quelques points importants.

D'abord, en admettant comme très-certaine la réduction de la teneur en phosphore par l'un et par l'autre de ces procédés, observons que, par les réactions mises en jeu, il se produira une autre amélioration : on éliminera du même coup le silicium et les métaux terreux. De plus, pour peu qu'il y ait départ de carbone, et il sera difficile, en pratique, d'éviter un départ partiel, il se fera par réduction des oxydes de fer purs employés comme réactifs, c'est-à-dire, par introduction dans le métal d'une certaine proportion de fer pur. Enfin, que ce dernier effet se produise ou non, il ne faut pas moins de très-fortes additions d'oxydes de fer ou de minerais riches et purs pour assurer le succès de l'opération. En un mot, le fait d'une double opération, joint à la nécessité d'une consommation importante de matières de qualité, sont deux circonstances de nature à diminuer sensiblement l'économie de ce procédé. Peut-être, dans certaines conditions économiques, serait-il un progrès sur les procédés dont il a été parlé ci-dessus ; au lieu de prendre comme eux pour base les matières de choix dans lesquelles ils incorporent certaines doses de matières communes, le système à deux opérations prend les matières communes qu'il améliore par une consommation plus ou moins élevée de matières de choix. Le résultat économique comparatif dépendra beaucoup des proportions dans lesquelles on consommera les deux sortes. L'avantage de ces procédés à deux opérations serait peut-être tout autre, si on parvenait à faire la première étape dans un four ou dans une cornue à garnissage basique, sans oxyde de fer, comme