Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 272]

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MÉTALLURGIE DU MERCURE A A LMADEN.

MÉTALLURGIE DU MERCURE A ALMADEN.

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galère contenant ordinairement 21 creusets fermés, chargés NOTE ADDITIONNELLE SUR

LA MÉTALLURGIE DU MERCURE A ALMADEN Par M. H. KUSS, ingénieur des mines.

Les mines et usines d'Almaden ont été décrites avec dé-

tail dans la i" livraison des Annales des mines de 1878. Dans le mémoire consacré à cet établissement célèbre, nous avons signalé l'inexactitude des appréciations d'après lesquelles le traitement usité à Almaden entraînerait des

pertes de mercure énormes et démontré que la perte ne dépasse pas en réalité 5 p. ioo, au four Bustamente (à aludels), et 6 p. ioo, au four dit d'Idria (four à chambres). Nous exprimions en .même temps le regret de n'avoir pu recevoir communication d'expériences nombreuses faites en 1872 par MM. L. de la Escosura et F. de Botella, inspecteurs généraux des mines (*).

L'ouvrage où sont consignés les résultats de ces expériences a paru dans le courant de 1878 sous le titre d'Histoire de la métallurgie du mercure en Espagne. Il donne, sur cette histoire, sur le traitement actuel et sur la valeur de ce traitement, des renseignements complets, intéresrants et décisifs, dont nous extrayons, en les résumant brièvement, ceux qui sont nouveaux. Nous profitons de l'occasion pour rectifier sur quelques points de détail le mémoire publié l'an dernier dans les Annales des mines sur le même sujet. Le premier four employé à Almaden, depuis une époque inconnue jusqu'au xvue siècle, dit wabeca, était un four de (.) Voir Annales des mines, 7' série, t. XLII, p. 105.

chacun de 12 kilog. de minerai et d'une quantité convenable de cendres ; on recueillait sur le couvercle du creuset du vermillon et des gouttelettes de mercure mêlées aux cendres. En 1600, le four primitif fut remplacé par une sorte de four à dôme chauffé extérieurement et contenant des creusets ouverts, chargés encore de cinabre et de cendres. Le mercure se condensait sur la voûte. Le four à aludels, inventé par Barba, au Pérou, en 1633, fut introduit à Ahnaden, en 1646 (*). A l'origine, il différait du four actuel par l'absence des chambres de distribution,

de celles de condensation, de la cheminée à la porte du foyer, du double plan incliné sur lequel reposent aujourd'hui les aludels ; enfin il n'y avait qu'une seule rangée de ces derniers et ils étaient à moitié remplis d'eau. Ce fut de 1660 à 1672 que l'on introduisit ces divers perfectionnements; le four subit encore quelques légers changements, mais, dès 1775, il avait pris sa forme définitive, conservée jusqu'à nos jours. Le seul perfectionnement relativement récent est l'adoption, en 1834, d'aludels percés d'un trou au ventre pour le demi-plan de tête. Nous n'avons pas à revenir sur la description du traitement qui est conforme à celle que nous avons déjà donnée, sauf en ce qui concerne la durée de la période dite de brasa ou de calcination spontanée: nous avions indiqué pour cette période une durée de 45 ou 46 heures, qui est bien en effet la durée de la calcination. M. Escosura la divise en deux parties, la première de 18 heures, pendant laquelle il y a encore de la braise dans le foyer et la deuxième de 24 ou 26 heures, où la braise est éteinte. Ce n'est qu'une questior de mots. La partie la plus nouvelle de l'ouvrage que nous analy(*) Et non en 1633, comme nous l'avions dit par erreur.