Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 195]

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NOTE SUR LES RÉCENTES EXPÉRIENCES DE MM. A. FREIRE MARRECO ET D

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DES POUSSIÈRES CHARBONNEUSES.

EXPÉRIENCES SUR L'INFLAMMABILITÉ

P. MORISON

SUR

L'INFLAMMABILITÉ DES POUSSIÈRES CHARBONNEUSES Par M. Louis DOMBRE.

M. Galloway, s'appuyant sur des expériences faites par lui et dont il a communiqué pour la première fois les résultats à la Société royale (*) au mois de mars 1876, estime

que la présence du grisou est absolument indispensable pour rendre explosible un mélange d'air et de poussières charbonneuses. D'après lui, il suffit d'environ 0,9 p. foo en volume de ce gaz, c'est-à-dire d'une proportion bien inférieure à celle qui donnerait avec l'air seul un mélange explosif; mais, si faible que soit cette proportion, elle est nécessaire, et sans grisou des poussières charbonneuses en suspension dans

l'air ne sauraient s'enflammer, ni au contact d'une lampe à feu nu, ni sous l'influence d'un coup de mine. MM. A. Freire Marreco et D. P. Morison, trouvent

M. Galloway trop absolu dans ses conclusions ; pour eux, le mot poussière est un terme générique, et il y a lieu de spécifier quelles sont les poussières employées. Il y a poussières et poussières et celles du cannel coal, par exemple,

ne ressemblent pas du tout à celles de l'anthracite. Il se peut très-bien que les poussières sur lesquelles M. Galloway a opéré (**), n'aient pas les qualités requises pour donner On the influence of coal-dust in colliery explosions. Mémoire )ublié dans les « Proceedings of the Royal Society ), 1876, n° 168. (*)

('") Les poussières essayées par M. Galloway provenaient de la

lieu sans grisou à un mélange explosif, mais il se peut très-bien aussi qu'il n'en soit plus de même avec d'autres. Telles sont les considérations qui ont poussé MM. A. Freire Marreco et D. P. Morison, à poursuivre les expériences de M. Calloway. Ils se sont livrés tout d'abord à quelques essais au laboratoire du collége avec le concours de M. Cochrane, l'ingénieur bien connu de Newcastle. En plaçant les unes à la suite des autres un certain nombre de vieilles caisses d'emballage dans lesquelles se trouvaient des poussières charbonneuses, tenues en suspension dans un courant d'air produit par un ventilateur aspirant, ils ont cherché à réaliser les conditions d'un réseau de galeries souterraines, puis, en tirant des coups de pistolet dans cette enceinte, ils ont reproduit les effets d'un coup de mine. Les résultats comparatifs de ces premières expériences manquèrent un peu de netteté, comme c'était du reste à prévoir ; aussi les auteurs se décidèrent-ils à houillère de Llwynipia (Glamorgan) dans le Pays de Galles ; elles présentaient la composition suivante : MATIÈRES

Charbon de générateurs bitumineux Id.

CARBONE

CENDRES

85,29;

6,490 3,480

82,570

volatiles. 8,215 13,950

TOTAL.

100,000 100,000

MM. A. Freire Marreco et D. P. Morison n'ont pas donné la cornposition des poussières dont ils se sont servis dans leurs diverses expériences, ils n'ont fait qu'en indiquer la ;provenance, mais ce sont pour la plupart des houilles du Durham et du Northumberland, et voici des résultats d'analyse que nous trouvons dans une enquête officielle et qui représentent assez bien la composition moyenne des différentes variétés de houille de ce bassin Charbon pour foyer domestique. Charbon pour fabrication du gaz I d'éclairage Charbon pour les générateurs (steam coal) 1

Charbon pour la fabrication du( coke.

0,58 0,95

27,61

100,00

68,11

30,91

100,00

60,59

1,01

38,40

100,00

'70,72

2,21

27,07

100,00

71,81