Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 184]

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552 RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE

pées au rabot dans les tôles, de manière à y prendre le métal dans un état naturel; 2° sur des barrettes découpées à la cisaille et redressées à chaud; 50 sur des barrettes recuites. Nous n'avons donné ici que les essais recuits, quoique les autres soient également fort intéressants. L'influence du phosphore sur la charge à la limite d'élasticité et sur la charge de rupture est très-considérable, et l'on peut dire que o, 100 p. ioo de phosphore augmente la charge de rupture de fk,5o0 son influence est donc presque aussi forte que celle du manganèse et marquée par 1/4 de celle du carbone. La charge à la limite d'élasticité est for-

tement affectée, puisqu'elle atteint 62 à 66 p. 100 de la charge de rupture ; il y a dans l'observation des coulées

ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.

phosphore et coulés sans souillures, par conséquent trèshomogènes, ayant jusqu'à 25 p. foo d'allongement, ont en général une faible contraction. Nous reviendrons sur ce sujet en étudiant les essais au choc. Nous tenons enfin à rappeler ici quelques chiffres de l'excellent mémoire de notre vénéré maître, H. Gruner, sur les aciers phosphoreux, publié en 1869, et qui renferment des considérations vraiment remarquables sur la structure et la propriété mécaniques des aciers : ce mémoire, de quelques pages seulement, est en général trop peu connu. Aciers phosphoreux obtenus par le procédé Heaton. (Langley Mill.)

ci-dessus, et des coulées 55, 41, 45 de l'Exposition de 1878,

DÉSIGNATION

une concordance véritablement fort remarquable, et sur

des échantillons.

de vue différents, à quatre années de distance, par des opérateurs différents, en introduisant dans le bain, soit des fontes, soit des rails phosphoreux. Enfin de ces mêmes expériences il résulte que la contraction est généralement plus faible pour un même allongement que pour les aciers carburés et manganésés ; et dans les nombreux essais de tôle dont nous parlions tout à l'heure, nous avons souvent constaté des allongements de 20 et 25 p. foo mesurés sur om,2o0, alors que l'allongement pour

100, mesuré sur om, 100, atteignait seulement 21 à 26 ou 2 7 p. o oo, c'est-à-dire que la barre s'allongeait également dans toutes ses parties. C'est là un caractère d'homogénéité qui s'explique facilement, en se rappelant que pour une même teneur en carbone, les aciers contenant du phos-

phore sont beaucoup plus fluides que ceux exempts de cet élément ; que, par suite, le départ du gaz s'y fait plus facilement, et que l'on obtient des lingots ne présentant. que de très-légères souillures ; les aciers doux, exempts de

N°1 3 4

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5

o

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6

s.

Ph.

L.

II.

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o

65,77 65,76 79,59 73,74 69,52

0,470 0.090i traces P" de 0'- 930

»

73,88

0,522 0400

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71,38'

C.

"Mn.

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Moyennes. .

TRACTION.

ANALYSES.

laquelle nous insistons particulièrement; elles sont, en effet,

le résumé de deux séries d'expériences faites à des points

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I

Si.

0,490 0,100f Pas de } 0' 300 tra 0es 0,570 0420 0,001 0,230 0,520 0,160 0,001 0,240 0,540 0,100, 0:001 0,240 0,510 0,120 fti,llaDe

0,280

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0,266

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3,50 2,30 7,60 3,10 8,20 »

0,10

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!

Les chiffres de la colonne a sont les allongements pour too maxima permanents avant la rupture. Le manganèse n'ayant pas été dosé dans ces différents aciers, nous ne pouvons que faire des hypothèses, et comme ils ont été obtenus par le procédé Heaton, avec incorpora-

tion de minerai de manganèse dans l'appareil, il nous est permis de supposer qu'ils contiennent autour de o,600 de manganèse : ce qui explique, dans une certaine mesure, la forte valeur de ; en outre, ces aciers ont été sans doute essayés sans recuisage, d'où résultent les faibles allongements observés ; ils sont enfin de la nuance demi-dure, à assez forte teneur en carbone. TOME XV, 1879.

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