Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 74]

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THÉORIE DES MACHINES A FROID.

suivant la nature du liquide volatil, cette pression est souvent très-élevée.

S 4. Les résultats que nous avons énoncés plus haut sont obtenus dans l'hypothèse où la compression et la détente se font suivant les lignes adiabatiques V0V1 et

c'est-à-dire où les changements de volume et de pression s'effectuent suivant un cycle de Carnot. Cette hypothèse est réalisée lorsque le refroidissement se fait hors du cylindre compresseur et après que le corps qui sert d'intermédiaire a été porté à la preSsion P,. Si l'on effectue la compression suivant un cycle différent du cycle de Carnot, le rendement de la machine motrice sera plus petit ; mais le rendement de la machine à froid sera ou plus grand ou plus petit, suivant la manière dont les opérations successives se seront effectuées. Supposons, par exemple, qu'au lieu de refroidir le corps intermédiaire en dehors du cylindre compresseur, on le refroidisse dans ce cylindre même pendant la compression, de manière à maintenir sa température constante. Cette hypothèse revient à remplacer dans le diagramme (fig. 1, Pl. III) la courbe adiabatique VoV, par la courbe isothermique VoVi'.. Le travail résistant de la machine est représenté. alors par le triangle curviligne VoV plus petit que le rectangle curviligne V0V1V2. La quantité de chaleur négative produite représentée par la ligne V0V, reste la même. Le rendement de la machine refroidissante sera donc augmenté, puisque le travail résistant ou moteur est plus petit que dans le cas précédent, pour une même quantité de chaleur négative produite.. On ne peut réaliser le refroidissement pendant la compression avec les vapeurs, puisque la compression se fait à température constante et que cette température est nécessairement inférieure à celle du réfrigérant. Mais on peut leréaliser, incomplètement il est vrai, pour

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les gaz, puisque leur température pendant la compression est supérieure à celle du réfrigérant,

S 5. Le rendement se calcule alors de la manière suivante: Nous supposons que la compression se fasse à température constante ; la pression et le volume sont donc liés par la loi de Mariotte. P,V, =PoYe,

le travail résistant de la compression sera Cr

P oV o

V,

RT0

V,

V,

et l'on aura, comme dans le cas précédent : 3

=-- Q-

Il est une constante égale pour

l'air à 29,272, et nous

supposons que l'on opère sur l'unité de poids. Le gaz se dilatant de la température To à la température T, sans addition ni soustraction de chaleur, nous aurons pour le travail de la dilatation, y compris le travail à pleine pression pendant, l'introduction T2)= Q.

AG,=, /cc (To

Le rendement est encore

r,

A

Q.

et l'on a: kc(T 0 rf,)

Q

On a d'ailleurs

A

p

lec

B.T0 /

k

k est le rapport des chaleurs spécifiques à pression con-