Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 30]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

38

l'attention ni les efforts d'aucun industriel. Dans la région. reconnue, on trouve le minerai sous forme d'amas lenticulaires, d'une puissance qui n'atteint nulle part 5 mètres ; la mine y est en fragments polyédraux, à angles émoussés, semblant. provenir d'un remaniement, et non sans analogie avec les minières placées à l'ouest de Montreuil (voir plus

haut); parfois le gisement est presque pur et rend 65 et

Minerais géodiques ordinaires. BETTANCOURT.

Alumine. . Chaux Peroxyde de fer

18.8 9,7 11,6 2,3 54,8

Fer

97,2 37,7

Perte au feu.. . Silice

même 70 au lavage ; mais,. en général, il est très-mélangé

d'argile et ne rend plus que 35 à 4o p. lm Ce dernier chiffre représente à peu près la moyenne. Après le lavage,

ont donc produit. en tout jusqu'ici, 7.700.000 tonnes. de minerais bruts ou 3..000..000 de tonnes. de minerais lavés. Or, nous croyons que cette consommation a absorbé environ les deux. tiers des gîtes utilement. exploitables ; il resterait donc dans. le sol 3.5oo..000 à 4.000.000 de tonnes de minerais bruts qui auront disparu d'ici à une trentaine

d'années, à moins que des, circonstances, extérieures ne viennent achever d'étouffer,, d'iciAa la métallurgie hautmar' t'aise.

Dans cette quantité n.e.,sont pas compris les gisements de

Villiers-aux-Bois, qui ne seront pas.touchés de trop longtemps pour entrer ici en ligne de compte; quant à la composition des minerais du néocomien inférieur, elle est représentée par le tableau des analyses suivantes.

ANCER VILLE.

MORANCOMIT.

17,5

17,1

15.6 10,6 12,4

15,7 6,4

12,9 10,6 1,4

55,5

57,1

62,0

96,2 38,5

99,1 39,9

100,6 43,3

1,0

VALLEREST

carbonaté.

BETTANCOUI1T.

.

33,7 8,6 8,3 5,6

Peroxyde de fer Protoxyde de fer.

40,7

27,3 10,6 9,4 3,3 20,2 28,7

Fer

96.5 31.5

99,7 36,2

Perte au feu.. . Silice. Alumine Chaux. .

.

. .

.

ANCERVILLE.

_...-.._..-...--------

.....--

mais le fait se présente rarement. L'exploitation des minerais du néocomien inférieur a été faible jusqu'au commencement du siècle; elle s'est ensuite

puis. lors, on. en a tiré environ 180.000 tonnes par an. Elles

CLEFDIONT.

Minerais exceptionnels.

il reste un gravier très-propre, à teneur de 55 p. loo fer, presque entièrement dépourvu de soufre, et peu siliceux. Dans quelques lentilles, cependant, on trouve du gypse en abondance ; la mine perd alors toute valeur,

accrue progressivement, mais son grand développement date seulement de 1835. Jusque-là, ces minières n'avaient peut-être pas fourrii5oo.000 tonnes, de minerais bruts ; de-

.59

MINIÈRES DE. LA HAUTE-MARNE.

MINIÈRES DE LA. HAUTE-MARNE.

34.9 9,6 4.2 21,5

31,8 5,5 6,6 40,0

31,2

98,9 38,8

101,4 24,1

3,4 11,6

1

Relations des minerais des deux catégories.- Nous avons les cavités - vu combien sont variés les gisements placés dans des calcaires portlandiens, ou à la base des terrains néoco-

miens. Dans toute la région où ils existent, nous n'avons trouvé que vers le nord, à Villiers-au-Bois et à Ancerville, une couche de minerai passablement régulière,: mais d'ailleurs absolument différente, puisque le minerai de Villiersau-Bois est composé d'oolithes fines, cimentées par de rargile en forme de masses compactes et homogènes, tandis que celui d'Ancerville et de Clermont est un mélange de petits bancs d'argile et de sables et de plaquettes géodiques assez minces, horizontales en majeure partie. Au-dessous du minerai, l'allure des couches est inconnue à Villiers-auBois; à Clermont, au contraire, on constate que le minerai repose sur des argiles jaunes sableuses qui alternent avec