Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 28]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.

MINIÈRES DE 'LA 'HAUTE-MARNE.

inférieure du terrain néocomien ; elle présente de grandes lacunes et des variations singulières d'aspect et de qualité. A son extrémité nord-est, aux minières de Clefmont, d'Ancerville, de Surbée et de Bettancourt-la-Ferrée, on la

beaucoup d'argile et de sables, avec Interposition de lentilles de fer carbonaté lithoïde et très-peu de grains oolithiques. Après lavage, elles fournissent un minerai d'assez bonne qualité, un peu siliceux et notablement sulfureux,

34

trouve en gisement régulier , d'une puissance de 2 à 4 mètres, mais interrompue par des .lentilles stériles, sans modification de l'allure générale du gisement. Elle ,est recouverte par un banc épais de calcaire à spatangues ,et séparée des calcaires portlandiens par une zone de sables et d'argiles assez notable ; on la retrouve à peu près analogue autour de Vallerest, près de Wassy, seulement le banc de calcaire à spatangues est alors bien .moins développé.

Dans le reste de la région reconnue, à Morancourt, No-

55

facile à fondre et renfermant environ 43 p. 100 de fer métallique ; le rendement au lavage, bien qu'assez variable, est voisin de 4o p. 100. ,Ces bancs miniers sont fort ana-

logues aux minerais bruts contenus dans les fissures de Montreuil et de Poissons, dont nous avons parlé Ci-dessus;

mais la disposition des croûtes ferrifères y est beaucoup plus régulière, et leur mélange avec les lits d'argile est un peu plus intime : la masse est aussi bien plus chargée

mécourt, Mathons, Magneux et Flornoy, on rencontre cette même couche, mais sans banc calcaire ; elle y est beaucoup

en sable siliceux. Les minières de Vallerest avaient été si bien oubliées jusqu'à ces dernières années qu'on les croyait vierges de tout

moins régulière et disposée en amas lenticulaires, sans jonction entre eux : c'est là une des circonstances qui en

travail antérieur, et les chercheurs de minerais ont été

rendent l'exploitation difficile, coûteuse et aléatoire; enfin à Villiers-aux-Bois et -à Prez-sur-Marne elle présente une certaine constance sur une grande surface, mais sans cal-

caires, et au lieu de prendre la forme de fragments, de croûtes géodiques, elle est en petits grains noirs ou grisâtres, faiblement agglomérés en masses .compactes, sans interposition d'argiles , mais fort siliceuses et assez sulfureuses. Ces variations nous obligent à examiner séparément ces diverses régions. Les minières d'Ancerville et de Clefmont , auprès Saint-Dizier, n'ont pas été attaquées bien anciennement; depuis dix ans, au contraire, l'exploitation y a été poussée rapidement.; les minières de Clefmont ayant rencontré une partie stérile ne présentent plus guère de ressources d'avenir ; celles d'Ancerville renferment -encore beaucoup de minerais exploitables. Elles comprennent toutes un banc de 4 mètres environ, formé de croûtes ferrugineuses borizoutaleinent, disposées en majeure partie, et mélangées à

fort déçus quand ils sont arrivés à de nombreuses galeries souterraines,, datant sans doute, en partie, du xvte siècle, où le minerai avait été enlevé, sauf la partie la moins riche.

Le sol de ces galeries et des excavations qui en dépendent est couvert d'un résidu minier, encore riche, formé des zones qui renfermaient le plus de grains fins. Les anciens explorateurs recherchaient donc surtout, pour les consommer après lavage, les croûtes ferrugineuses dures qui leur fournissaient une matière pins pure et plus facile à traiter. Du reste, malgré ces déceptions, 'il reste beaude minerais à Vallerest, et la partie la plus superficielle du gisement n'a même été enlevée que partiellement. Aujour-

d'hui, de grandes exploitations y sont entreprises à ciel ouvert et par puits, grâce à la faveur dont jouissent ces excellents minerais; une partie seulement des bancs a besoin de lavage et fournit de la mine à bo p. loo de fer, le reste peut être employé brut, avec une teneur de 4o p. Io°. Dans cette régiOn, le calcaire à spatangues ne forme plus qu'un banc mince de orn,4o d'épaisseur qui