Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 302]

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BULLETIN.

BULLETIN.

La promulgation de la loi du 22 août 1861, calquée sur la loi française du 21 avril i8io, d'une part, les brillants résultats obtenus, à partir de 18614 par la société franco-italienne H. Roux et Cie, dans le traitement des scories anciennes du Laurium, d'autre part,

excitèrent en Grèce un vif intérêt pour les richesses minérales, jusque-là réservées au gouvernement seul. De 1865 à 18711, 367 concessions furent instituées, savoir 82 concessions de mines de plomb. de fer.

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de fer chrorni, de cuivre.

34 concessions de mines de manganèse. de nickel. G de lignite. 63 de soufre. 5

Jusqu'ici peu de ces concessions sont productives. Les chiffres suivant, extraits d'un rapport rédigé d'après les statistiques Officielles par M. Lidoriki, montrent que la seule production importante est celle du plomb au Laurium. I.

Établissements de l'État.

drachmes et donnant à l'État un bénéfice de 572.000 drachmes. Les carrièresde meulières donCarrières de l'île de Milos. nent environ 5o.000 meules, valant en moyenne 2. drachmes chacune, par année. On extrait de 165 à ,95 tonnes de gypse, valant 17.500 drachmes. Le produit brut des carrières de Milos est donc d'environ 77.500 drachmes ; le produit net, de 58.280 drachmes. 12.500 tonnes. Production annuelle.. . Sel marin. Valeur (sans l'impôt). . 500.000 drachmes. 300.000 drachmes.

L'ensemble des exploitations minérales de l'État lui rapporte environ 930.000 drachmes de produit net. II.

de qualité et de situation. Le riche amas de Sériphos à donné lieu à un commencement d'exploitation : 37.500 tonnes de minerai ont été exportées en Angleterre en 1874. Le seul gisement important paraît être celui de Fer chromé. l'Eubée, où l'on extrait annuellement 1.650 tonnes environ valant

180.000 drachmes. Le fer chromé y forme des nids irréguliers dans la serpentine. Le cuivre, le manganèse et le nickel n'ont encore donné lieu à aucune exploitation sérieuse. Lignite. Les gisements principaux sont ceux de Koumi (Eubée) et d'Oropos, près de Thèbes. Koumi ne produit encore qu'environ 6.000 tonnes, Oropos ,.500 tonnes par année. L'île de Milos produit annuellement 27.500 tonnes de Soufre. soufre, valant 110.000 drachmes, et 16.5oo tonnes de terre sulfureuse valant 6.000 drachmes. Parmi les minières (1), il y a lieu de citer les exploitations de pouzzolane à Santorin (27.500 tonnes valant 530.000 drachmes),

de magnésite, dans le nord de l'Eubée (6.o0 tonnes valant

.)Exploitation de l'énzeri dans Clic? de Naxos. 500 ouvriers y sont occupés une partie de l'année, on les paye à raison de 2,5 drachmes par kantar (55 kilog.) d'émeri rendu à la côte. La production est d'environ 5.5oo tonnes par année, valant 727.000

Bénéfice

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Établissements particuliers.

Aucune mine n'est encore entrée Mines de plomb et de zinc. dans la période d'exploitation régulière. Les mines du Laurium ne semblent plus contenir que des minerais de plomb pauvres; elles seraient, par contre, riches en calamine. L'absence de la houille ne permet d'exploiter Mines de fer. que les mines de fer placées dans des conditions exceptionnelles

55.000 drachmes), de Kffizzolite (terre à foulon), de l'île Kimolos

(valeur 7.550 drachmes); parmi les carrières, celles de parés et de pierres a Mitir (50.000m valant 90.000 drachmes), et celles de marbre (1.000ma valant 100.000 drachmes).

La valeur totale des produits des mines, minières, carrières et salines ne dépasse pas 2.5,5.000 drachmes. Les usines à plomb du Laurium ont produitjusqu'à 10.000 tonnes par année, valant de 1170 à L175 drachmes par tonne. On sait qu'on retire ce plomb des scories anciennes. Depuis que les établissements du Laurium ont passé entre les mains d'une nouvelle société (1873), la production semble avoir un peu diminué, mais la valeur aurait augmenté, à cause de la teneur en argent, plus forte dans le plomb extrait des ekvolades (résidus de lavages anciens), que dans celui retiré des scories. Quoi qu'il en soit, la valeur des

produits des usines du Laurium l'emporte encore de beaucoup sur celle des produits des mines du reste de la Grèce. (Traduit par extraits, par M. II. Kuss, ingénieur des mines, d'un article de M. NASSE dans le « Zeitschrift für das Berg, Hütten und Salinenwesen im preussischen Staate tome XXV, p. 669.)