Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 235]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

coléoptères herbivores de ce gisement indique un climat plus

souvent pour une surface d'érosion, séparant le crag rouge coquillier de Suffolk d'un certain sable non fossilifère, n'est en réalité qu'une ligne de dissolution. Le sable sans fossiles est du crag rouge dont les coquilles ont été dissoutes par les eaux d'infiltration. L'auteur cite comme preuves la continuité des lignes

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voisin qu'aujourd'hui de celui des tropiques. Le miocène moyen de Badoboj a fourni environ 312 espèces, parmi lesquelles les hyménoptères dominent. On y a trouvé trois espèces de papillons. Les lignites miocènes d'Allemagne ont donné 2/5 espèces; enfin, dans les calcaires d'Auvergne et autres couches contemporaines, M. Ou stal et a reconnu 49 espèces, dont 3o appartenant à l'ordre des diptères.

Étage pliocène. IRLANDE. M. Il ardm an (i) a signalé, sur les bords du Loug-h Neagh, en Irlande, un gisement d'argiles fossilifères reposant en discordance sur le basalte miocène. Ces argiles, que l'auteur rapporte à l'époque pliocène, contiennent une coquille d'eau douce du genre Unio. Mais le mauvais état de conservation de cette coquille rend la détermination assez douteuse, et (l'autres savants ont cru y voir les caractères d'une modiole ou d'un mytilus.

CnAG D'ANGLETERRE.

D'après M. S. Wood senior (2), le crag

anglais se divise en deux étages; l'étage supérieur ou du crag rouge, subdivisé lui-même en trois assises, dont l'inférieure est formée par le crag de Walton et la supérieure par le crag fluviomarin, et l'étage inférieur, crag blanc ou crag corallin. La proportion des espèces vivantes est presque identiquement la même dans les deux étages du crag. Mais, tandis que dans le crag

corallin, il y a 52 formes méditerranéennes qui ne vivent plus dans les mers anglaises, et 20 seulement possédant le caractère inverse, dans le crag de Walton, les chiffres sont respectivement 12 et 15 ; dans le reste du erag rouge les espèces anglaises ne vivant plus dans la Méditerranée sont deux fois plus nombreuses que les autres; dans le crag fluvio-marin, la proportion est de 5h 1, enfin elle monte à 19 pour / dans les couches de Chillesford.

En même temps, on trouve que le nombre des espèces arctiques augmente à mesure qu'on s'élève du crag aux formations glaciaires.

de fausse stratification de l'un des dépôts à l'autre, et la découverte d'empreintes de coquilles dans les nodules ferrugineux du sable.

Cette opinion est partagée par MM. Sear I es Wood junior et tlar. Elle est tout à fait d'accord avec les observations faites m e r.

en Belgique par M. V anden Broeck (I) sur certains phénomènes de coloration des sables tertiaires.

ANVERS. D'après M. Gosselet (2), les sables noirs d'Anvers ou sables d'Edeghem à Panopma Menarcli , au lieu d'é'Lre rapportés au système diestien, doivent être rangés dans le système boldérien. Le vrai diestien serait, à ses yeux , l'équivalent des sables supérieurs d'Anvers ou sables de Caloo à Fusus antiquus, de telle sorte que cet étage ne représenterait, en réalité, que la partie supérieure du scaldisien. De même que M. Gosselet, M. Cogels (3) croit que le conglomérat de galets et de fossiles du Bolderberg , que Dumont avait regardé comme diestien, représente une formation remaniée, dont les éléments sont empruntés à des dépôts antérieurs. L'auteur accepte l'assimilation des sables à panopées au boldérien.

M. Mo u rl on (h) a reconnu qu'il y avait lieu d'admettre à Anvers, entre les sables noirs à pétoncles du système diestien et les amas scaldisiens ou le vrai crag, une couche de sables verts contenant une faune toute spéciale. Cette faune renferme les Ostrea navicularis, Pecten Caillaudi , P. Danicus, Terebratula grandis et une foule de cétacés dont M. Van Ben ede n a fait le genre Ileterocetus. Les Plésiocètes et les Baleines n'en font pas partie et demeurent ainsi caractéristiques du crag proprement dit. Les ossements d'Ileterocetus se rencontrent en nombre prodigieux et les séries de vertèbres y sont souvent disposées dans leur connexion anatomique, ce qui prouve qu'il ne s'agit pas d'ossements remaniés.

M. Whitaker (3) a fait remarquer que ce qu'on a pris Geol. Mag., 1876, 556.

Palonlogr. Society, XXVII. Geol. Society, 8 nov. 1876,

Geol. Mag.,181,7, +226.

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(1) Voir plus loin et aussi Revue de Géologie, XIV, 186. ffi Ans. Soc. géol. du Nord, IV, 1. Ans. Soc. malacolog. de Belgique, XII. Bul). Acad. roy. de Belgique (2), XLII, 760.