Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 220]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

rieurs au calcaire magnésien. Cette brèche repose en stratification discordante sur la surface dénudée et aplanie du terrain houiller, dont les schistes plongent sous un angle de 15° tandis que les couches permiennes sont à peu près horizontales. Les auteurs attribuent à la brèche permienne une origine glaclaire.

M. Aveline (i.) signale une discordance de stratification marquée entre le permien et le trias dans les environs de Nottingham. Le permien de cette contrée étant composé de deux

étages de calcaires magnésiens, dont chacun est surmonté par une assise de marne, on voit le grès rouge triasique reposer d'abord

sur les marnes supérieures, puis sur les marnes inférieures et, enfin, à l'ouest, sur le calcaire inférieur et même sur le terrain

houiller. il y a donc évidemment stratification transgressive. Tout en admettant cette séparation entre le permien et le trias, M. Aveline croît cependant qu'il y a beaucoup plus d'affinité entre L'auteur ces deux formations qu'entre le permien et le carbonifère. base son opinion sur ce que le grès rouge inférieur serait aujourd'hui reconnu comme du terrain houiller ou même du millstonegrit, tandis que le permien du Staffordshire et du Warwickshire ne serait que du terrain houiller coloré en rouge. Mais il y a là une évidente erreur ; les travaux des géologues du continent ont suffisamment établi le passage graduel du terrain houiller au permien;

loin d'être uni au terrain houiller anglais, le grès rouge en est

séparé par toute l'épaisseur du terrain houiller supérieur, représenté par la plupart des bassins français. Ajoutons que les preuves de discordance indiquées par M. Aveline, entre le permien et le trias, paraissent à M. Wilson (i) très-peu concluantes. Cet auteur signale des variations manifestes dans la nature des sédiments permiens quand on les suit du nord vers le sud; il en conclut que, pendant l'époque permienne, il y a eu des mouvements d'affaissement qui suffisent à expliquer la transgressivité signalée par M. Aveline. De même que M. Wilson , M. Irving n'attache pas aux faibles indices de discordance signalés entre le permien et le trias plus d'importance qu'aux indices du même genre qu'on peut observer, par exemple, entre le calcaire magnésien et les marnes pourprées

Geel. Mag., 1877, 155. Geel. May., 1877, 238. Real. Mag., 1877, 309.

TERRAINS.

425 de Mansfield, on bien encore entre le grès bigarré et le keuper de Nottingham.

TYROL. D'après M. S tac h e (i), les calcaires à Bellerophon du Tyrol méridional, dans lesquels M. Guem bel est disposé à voir une assise triasique avec faune antétriasique, ne contiennent, en réalité, presque aucune forme qu'on puisse assimiler à celle du trias. Le faciès de leur faune est essentiellement paléozoïque; à côté de formes permiennes on en trouve de carbonifères et même de dévoniennes. En résumé, l'auteur voit dans ces calcaires un représentant alpin du Zechstein.

Le grès de Grôden a fourni, dans le Tyrol méridional, entre Neumarkt et Mazzon , des empreintes végétales appartenant aux genres Voltzia, Baiera, Ullmannia , Calamites. Au premier abord, d'après M. Marsch ail N, le faciès de cette flore est triasique cependant on n'y trouve aucune espèce commune avec la flore du réith de Deux-Ponts. M. Schim pe r incline à la regarder comme permienne ; ses éléments sont à peu près identiques avec ceux de la flore de Fünfkirchen en Hongrie : or cette dernière, d'après M. Heer, appartiendrait au permien supérieur. HONGRIE. M. H ee r (3) a déterminé des plantes fossiles, provenant d'un grès à ciment argileux qui affleure près de Fünfkirchen en Hongrie. D'après M. Bô ck h , ce grès est couronné par un conglomérat grossier à cailloux de porphyre quartzifère, que surmontent des formations évidemment triasiques. Les plantes du

grès sont Baiera cligitata, Ullmannia Geinitzi, Carpolithus Klockeanus, C. Eiselianus, etc., c'est-à-dire des végétaux connus dans le Zechstein et dans les schistes cuivreux du Mansfeld. Cette indication concordant avec celle de la stratigraphie, il convient d'admettre l'existence de l'étage permien en Hongrie. Neues Jahrb., 1876, 887. Geai. Mag., 1877, 321.

Verhandl. d. K. K. g. R., 1870, 2.57.

Jahr?, d. K. nager geai. R_ V. Neues Jahrbuelt, 1877, 438.

'foin XIII, 1878.

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