Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 187]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

Par exemple, dans un conglomérat carbonifère du Nevada, M. Zirk el (i) a observé des grains anguleux de lydienne noire et brune, du hornstone et du quartz. Or, comme ce quartz renferme des inclusions liquides ainsi que des lamelles de mica, on peut en conclure qu'il provient de la destruction de roches granitiques ou de schistes cristallins. MM. Hull et Har dm an (s,) ont recherché l'origine des noyaux et des couches de silex (chert) parfois si abondants au milieu du calcaire carbonifère supérieur d'Irlande. Ce calcaire est trèsriche en organismes marins, tels que polypiers et crinoïdes, dont on voit les détails se poursuivre sans altération à travers les nodules siliceux. La pâte siliceuse de ces derniers est formée par de la silice à l'état gélatineux, qui doit avoir été introduite après coup dans la pâte calcaire en grande partie constituée par des foraminifères. Cette substitution, suivant MM. Hull et Har dm,a n, aurait eu pour cause l'infiltration, au milieu des calcaires récemment déposés, d'eaux chaudes venant de la surface et empruntant la silice aux terrains siliceux déjà émergés. Dans cette hypothèse il est toutefois difficile d'expliquer comment une infiltration verticale pourrait former des couches horizontales présentant l'étendue, l'épaisseur et surtout la régularité des couches de silex. Il est beaucoup plus naturel d'admettre qu'elles proviennent d'un dépôt contemporain de silice, comme celui qui est produit par les spongiaires, les globigérines et les organismes siliceux. Un pareil dépôt n'excluait pas d'ailleurs des infiltrations siliceuses locales, pouvant venir tantôt d'en haut et tantôt d'en bas.

ROCHES.

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constaté qu'ils appartiennent à la Bithynia Dubuissoni ainsi qu'à

la famille des Valvées; il y a même distingué un genre qu'il regarde comme nouveau et qu'il nomme Ileterovalvata ; il appelle Heterovalvata Delesseï l'espèce du fort de Saint-Cyr. Les mêmes valvées ( i)

ont du reste été retrouvées par M. G. D ol lf us dans les couches fluvio-lacustres de Bessancourt (Seine-et-Oise), qui appartiennent également aux meulières de Beauce. BAVIÈRE. M. C. W. Gilm b el (2) a donné la composition d'un schiste tendre, de Burgstall près Traunstein, qui appartient à une sorte de tripoli

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C.)

63,94

16,92

4,22

traces

0,81

5,27

0,46

0,18

0,32

8,42

100,54

Ce schiste; qui est blanc et friable comme de la craie, se compose en grande partie de carapaces siliceuses de diatomées et de radiolaires, particulièrement de coscinodiscus. Avec une lessive de potasse chaude, on dissout d'abord II( p. 100 de silice des diatomées; puis, avec une lessive concentrée, on dissout encore II p. 100 de silice des radiolaires et aussi une partie de la matière organique bitumineuse. Ce schiste à diatomées contient en outre des débris de poissons, et, d'après M. G ümb el, on doit le considérer comme le représentant géologique des couches de Saucats.

Silice argileuse. SAVOIE. Des gisements d'une terre réfractaire siliceuse, appartenant au terrain tertiaire, ont été examinés par M. l'abbé Val let

Nous avons décrit la silice friable et soluble qui forme des rognons blancs dans l'argile magnésienne de la base des SAINT-CYR.

meulières de Beauce, au fort de Saint-Cyr (3). Au microscope cette

silice présente des diatomées et, d'après ses propriétés, on peut la considérer comme une variété de tripoli. Elle contient aussi de petits gastéropodes qu'il est facile d'isoler par une lévigation. M. Mun ier Ch alm as a fait l'étude de ces gastéropodes et a

et par M. Delesse. L'un d'eux est exploité depuis vingt ans sur le plateau de SaintJean-de-Couz, près du village de Côte-Barrier, 630 mètres audessus du niveau de la mer et à lit kilomètres au sud-ouest de Chambéry. Il occupe une surface d'environ 2.000 mètres carrés et son épaisseur moyenne est 7 à 8 mètres. Ce dépôt n'est pas homogène dans toute sa masse. En général, c'estunesorte d'argile siliceuse, plastique, complètement dépourvue

de carbonate de chaux et ayant une couleur blanc grisâtre. Elle U. S. Cool. Exploration of the fortiche parallel, 262, Geolog. Society of Ireland, 1876. Geai. mag., 1877:418. Rente de géologie, XIV, 66,,

Valvatiidisjuncta, G. Datif. Die geognostische Durehforschung Bayeras, 1877.