Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 100]

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INDUSTRIE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

DU COLORADO (ÉTATS-UNIS).

tailings. Ceux-ci sont ensuite enrichis par une préparation mécanique généralement assez grossière; après concentration, ils ne retiennent guère que 15 p. 100 des métaux précieux du mill ore primitif. Soit 35 p. 100 de perte définitive; telle est, croyons-nous, la vérité sur le procédé des mills. A la fin de 1876, le comté de Gilpin possédait 23 mills comptant 737 bocards ; lis ont traité 125.867 tonnes de mill ore ; la production moyenne par tonne sur les tables de cuivre a représenté 52°,5. Les tailings concentrés contiennent environ 1,5 ozs. d'or (6,651 p.

tion, le Judd and Crosby Mill et le Nederland Mill emploient les pans, le Pelican Mill les tonneaux de Freyberg. Les frais de traitement sont de 65 francs environ par tonne au Ne,derland Mill,

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1.000), 6 ozs. d'argent (0,2 p. 1.000), t p.100 de cuivre, avec 8p. toc, de gangue quartzeuse. En 1876, l'extraction, l'exploitation et le traitement au mill revenaient, aux mines Bobtail et Gregory, à 22',50 par tonne. 2° Procédé de lieese River. Le procédé de Reese River, bocardage à sec, grillage et chloruration, amalgamation à chaud, a été décrit en détail par M. Burthe dans les Annales des mines (*). Les principales usines du Colorado qui l'appliquent aujourd'hui sont : à Georgetown, comté de Clear Cre.ek, le Pelican Mill (capacité, 12 tonnes) et le Judd and Crosby Mill (capacité, / 2 tonnes) ; à Caribou, comté de Boulder, le Nederland Mill (capacité, 10 à 12 tonnes). Le grillage se fait au Judd and Crosby

Mill dans un four à réverbère à 5 soles, au Pelican Mill et au

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d'après M. N. II. Cone. cylindre est traversé de part en part par 6 tuyaux en fonte creux (dans lesquels l'air circule librement), compris dans un plan incliné de 15° sur l'axe de l'appareil et faisant eux-mêmes 30 à 35° avec l'axe longitudinal du plan; ils portent des rainures latérales dans lesquelles sont engagées des plaques évidées; ils forment ainsi un diaphragme oblique et ajour, qui force le minerai à traverser alternativement dans un sens et dans l'autre l'entière longueur du cylindre rotatif et, d'autre part, le tamise au travers du courant des gaz. Le cylindre est maçonné intérieurement de briques ordinaires, sauf !pour les bases et leurs rebords extérieurs qui sont revêtus en briques réfractaires. Le col antérieur pénètre librement dans la paroi contiguë de la chauffe au-dessus de la grille. La grille a 0°,8 sur om,9.Vis-à-vis du col postérieur se trouve l'ouverture du carneau conduisant aux chambres à poussières et à la cheminée. Une pièce inclinée en tôle, placée vers le bas du carneau, ramène dans le cylindre les poussières qui retombent. Une porte ménagée dans la paroi opposée

du carneau permet de regarder à l'intérieur de l'appareil et d'y faire des prises d'essai. Les cylindres sont rangés côte à côte, les chauffes en avant, et en arrière le massif des carneaux et des chambres recouvert d'une aire do séchage. Au-dessus est suspendue une rangée correspondante de trémies de

chargement. Au-dessous se trouve soit une voie ferrée avec wagon de déchargeaient, soit une fosse avec une vis d'Archimède au fond. L'arbre moteur

Nederland Mill dans les cylindres Brückner (**). Pour l'amalgama-

longe la série des pignons; les transmissions sont telles que chaque appareil est indépendant des autres et susceptible de deux vitesses de rotation facultatives. Chaque cylindre rotatif consomme environ 3 chevaux de force.

(.') P. L. Bulbe, Annales des mines, 7' série, tome VI, page ("*) Cylindre rotatif Brückner. Des nombreux fours inventés en vue de réduire les frais de grillage, la plupart ont disparu du Colorado (entre autres, le four Stetefeldt, qui n'est admissible qu'avec des minerais très-faciles à

grillage augmente avec la proportion de sulfures. Le poids de la charge diminue avec les proportions de blende et de galène; quel que soit l'appareil employé, le grillage de la blende est une opération délicate; quant à la galène, elle tend à se fritter, à former des particules semi-fondues, lesquelles, dans le cylindre rotatif, s'attachent les unes aux autres en petites masses, dont le

Le cylindre Briickner peut traiter toutes sortes de minerai. La durée du

griller, comme ceux d'Austin, Nevada) et un seul, le cylindre rotatif Bruckner, a fait victorieusement ses preuves. On en compte aujourd'hui 5 au Pelican Mill, 4 au Nederland Mill, 4 au Clear Creek Mill, 4 au New-Jersey Mill, etc. 111. Burthe a dit quelques mots du cylindre Bruckner, encore peu usité lors de son voyage; nous insisterons davantage, en renvoyant à la fig. 8, Pl. II, tome NI, 7' série des Annales des mines ; dans ce qui suit, certains renseignements sont tirés d'une note que M. 'I'. Egleston a fait récemment paraître dans l'Engineering sur le même sujet. L'enveloppe extérieure est un cylindre en tôle de chaudière de 3°,6 de long et 1°!,65 de diamètre, placé horizontalement ; au centre des bases, également en tôle, sont ménagées des ouvertures circulaires, portant extérieurement des rebords et communiquant l'une avec la chauffe, l'autre avec la cheminée; au milieu du cylindre se trouve une ouverture avec porte pour le chargement et le déchargement. Autour du cylindre sont boulonnés trois bandages; les deux extrêmes reposent chacun sur deux rouleaux de friction (un des bandages est emboîté par ses rouleaux, et non l'autre); le bandage intermédiaire est une roue d'engrenage commandée par un pignon placé au-dessous, qui Le transmet ainsi à l'appareil un mouvement do rotation sur les rouleaux.

cur est soustrait à l'action des gaz et du sel et qui doivent être repassées. Au Pelican Mill. où le minerai contient t5 à 16 p. roo de galène et de pyrites, et parfois jusqu'à 15 p. too de blende, la charge est rarement supérieure et souvent bien inférieure à 1,750, et l'opération dure au moins 12 à 1311CUreS

et parfois jusqu'à 20 heures. Au Nederland Mill, où le lainerai contient 5 p. te° de galène, 4 p. too de blende et 2 p. too de pyrites de cuivre, la charge est de t1,850 au maximum et l'opération de 8 heures. Avec des minerais comme ceux de surface, renfermant surtout des oxydes, la charge peut être plus forte et l'opération ne durer que 4 heures. Voici quel est le travail au Pelican 11E11, avec des minerais très-chargés de blende et de galène.

Une opération achevée, le four est prêt pour la suivante; il doit être au rouge sombre. 11 est chargé par la trémie supérieure , fermé et mis en mouvement ; sa vitesse de rotation pendant toute l'opération est de un demi à un tour par minute. Au bout d'une heure environ, le soufre commence à

brûler. Le registre, fermé jusque-là, est ouvert; on laisse tomber le feu tant que le soufre brûle, ce qui dure 5 à 6 heures. On relève graduellement le feu, afin de poursuivre le grillage qui s'achève au rouge au bout de