Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 68]

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MINES ET USINES D'ALMADEN.

rellement un chiffre élevé, et c'est, en définitive, une assez faible quantité de mercure qui doit les supporter. Aussi grèvent-ils la tonne de métal de la manière suivante

tenant en moyenne 8,5o p. 100 de métal, 85 kilog. par conséquent, en rend 78,4o. Si la perte s'élevait à lo p. Io° seulement de mercure contenu, elle ne rendrait plus que 741,7, et le prix de revient de la tonne de mercure s'élèverait dans le rapport de 78,4 à 74,7; au lieu

+NATURE DES DÉPENSES.

Personnel

Frais de bureau.

.

.

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lIôpital et chapelle.

.

.

.

Ateliers

Domaine de Castilseras. Divers.

1870-71.

1871-72.

1872-73.

1873-711.

1874-75.

francs,

francs,

francs,

francs.

francs.

109,90 4,20 13,60 20,90 17,60 0,30

114,60

109,60

0,20

4,20 25,60 16,70 14,60 1,50

128,00 4,20 32,10 22,10 17,40 1,50

105,50 3.60 23,00 17,00 12,70 0,00

166,50

170,20

172,20

204,60

161,80

4,40 14,10 22,60 14,60

Ainsi le prix définitif de la tonne de minerai, tous frais compris, oscille entre les chiffres suivants 160' à 200' 700 -. 900 45 ... 6o

Frais généraux 1;1

25

MINES ET USINES D'ALAIADEN.

122

Minerai Distillation Mise en bouteilles

Frais à répartir ..... .

170 .

50 ...

.

180 Too

1125' à 14.40'

Noir d'ailleurs, pour les variations de ce prix de revient, les tableaux placés à la fin du présent travail. III. - Pertes du traitement.

En raison de la haute valeur du mercure, l'élément essentiel pour juger de la valeur de tel ou tel procédé métallurgique n'est. pas le chiffre un peu plus ou un peu moins élevé des frais de traitement spéciaux : ces frais sont tou-

jours très-faibles par rapport à la valeur créée, du moins lorsqu'il s'agit d'un minerai riche, comme celui crAlmaden. La perte sur le mercure contenu a une importance bien supérieure. Nous avons dit que la tonne de minerai con-

d'être en moyenne de 1.20o à1.400 francs, il serait compris

entre 1.259 et 1.469 francs : l'augmentation serait donc supérieure aux frais seuls de la distillation proprement dite.

La métallurgie du mercure à Alrnaden est bien loin, sous ce rapport, de présenter l'infériorité qu'on lui attribue généralement sur la foi de quelques auteurs dont les assertions ont été répétées partout sans contrôle. Ces assertions ont toujours péché par la base : on faisait bien, il est vrai, un grand nombre d'essais pour arriver à la détermination de la richesse du minerai, mais, semble-t-il, sans songer jamais à procéder de telle manière que la prise d'essai représentât le moins du inonde le tas de minerai dont il s'agissait de connaître la teneur. On sait, en effet, avec quelle facilité un chimiste, un ingénieur peu exercés à cette opération toute spéciale de la prise d'essai, se laissent aller à prendre dans un tas de minerai les morceaux les plus riches : on ne peut arriver à des résultats comparables qu'en employant toutes les précautions des fondeurs anglais de Swansea, ou des fondeurs allemands de Freiberg, la mise en tas régulière, la division du tas en plusieurs autres, et une série de divisions systématiquement ordonnées.

On était donc arrivé, par des procédés extrêmement défectueux, à la conclusion absolument fausse que le minerai cl' Almaden tenait en moyenne 14 p. loo de mercure comme d'ailleurs on ne pesait ni les matières employées à chaque charge, ni les scories retirées du four une fois la calcination terminée, le contrôle était à peu près impossible. On était, par suite, forcément amené à la conclusion

que l'on perdait dans le traitement au moins 5o ou 4o

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