Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 63]

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MINES ET USINES D' ALMADEN.

dérable. Les poussières ramassées clans ces nettoyages su-

bissent une sorte de préparation mécanique sur un plan incliné; on les agite avec de l'eau, et l'on réussit ainsi à en séparer mécaniquement les gouttelettes de mercure qu'elles retiennent. Cette opération porte le nom assez singulier de batir cabezas, battre les têtes. Les résidus, formés de cendres souvent assez fortement imprégnées de mercure ou de

sels mercuriels, sont employés à la préparation des briquettes.

2' Travail au four d' Idria. - Le travail au four d'Idria ressemble beaucoup à celui au four de Bustamante ; les proportions seules sont changées. Chaque charge est de 28.75o kilog. environ, composée de mèt. cubes.

Métal

2,50 011

kilog.

Lt.600...

... 13.225... 3,611 ... 5.175... Briquettes de menu. 480 ... 5.750... Chine Solera

..

/6 0/0

8,75

116

/8

(7° 0/0

de la charge,

20 0/,

La durée d'une opération est de six jours ; le premier sert au nettoyage et au chargement ; le deuxième à la combustion du bois dans le foyer; le troisième et le quatrième à la calcination du minerai, sans feu extérieur ; le cinquième au refroidissement, et le sixième à l'enlèvement des scories.

Trois de ces journées seulement exigent la présence d'ouvriers occupés : une pour la charge, qui dure 3 heures; une journée pour le feu, une troisième pour le déchargement. Les trois autres ne demandent presque aucune manipulation : on n'a qu'à veiller à ce qu'il ne se produise pas de fuite, et à ouvrir les portes le cinquième jour. La nuit

on abandonne entièrement les fours à eux-mêmes, sans même, et c'est un tort, y laisser un surveillant. La consommation de bois est de 4',2 à 4',5 par opération. Les poussières déposées dans les chambres se lavent dans les chambres mêmes; les résidus servent, comme

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ceux des fours de Bustamante, à la fabrication des bri-

quettes de menu, et une partie au moins du mercure qu'ils contiennent est ainsi réutilisée. Le mercure réuni au magasin est enfermé dans des bouteilles en fer forgé, bien connues, de om,3o de hauteur et o"',15 de diamètre, dont le goulot est disposé de manière à recevoir un bouchon à vis formant fermeture hermétique. Ces bouteilles, qui portent le nom de frascos, pèsent vides 5',5 à 6,5 et reçoivent chacune 34',507 de mercure (trois arrobes ou 75 livres de Castille), Le frasco vide coûte de 60,50 à 7 francs. Cherchons maintenant à nous rendre compte des résultats obtenus par les deux appareils. Dans la saison d'hiver 1875-76, du 12 octobre 1875 au 27 avril 1876, les dix groupes de deux fours Bustamante ont fonctionné, sans interruption, à raison d'une opération tous les trois jours : ils en ont fait ainsi le nombre total de 1.520. La moyenne de la charge a été de 11.220 kilog. La moyenne du mercure produit 824',716 par opération. Le rendement moyen du minerai 7,35 p. ioo. Le combustible s'achète à forfait, c'est-à-dire qu'un ouvrier entreprend le chauffage moyennant une somme fixe par charge. Le prix était en 1875 de 23 francs par opération, pour une consommation de 2',2 à 2',S. Les aludels sont fabriqués à l'usine par un entrepreneur qui les vend à raison de of,5o chacun ; leur consommation ne représente d'ailleurs qu'un chiffre très-faible. Les ouvriers travaillent en partie en régie, en partie à l'entreprise. La fabrication des aludels, les fours, l'extraction des scories se font à réparations des chargement et le déchargement des fours,l'entreprise. Le la calcination des minerais, le lutage des aludels et des portes, l'extraction des poussières, se font au contraire en régie. Les frais de main-d'oeuvre par opération peuvent s'évaluer de la manière suivante TOME Xill, 1878. 8