Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 42]

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MINES ET USINES D' ALMADEN.

MINES ET USINES D'ALMADEN.

son toit par du schiste. L'étendue de San Francisco est de 14.5 mètres, sa puissauce de2'1,6o à 5 mètres. San Nicolas, qui semble absorber San Francisco vers l'Ouest, se prolonge sur 18o .mètres de longueur. Ces deux filons viennent buter à l'Est contre la roche qui avait déjà apparu, mais avec un moindre développe-

ment, -à l'extrémité Est du 6' étage. Cette roche mélaphyrique est formée d'une pâte d'un blanc grisâtre, au milieu de laquelle on voit un assez grand nombre de grains de quartz. Elle est souvent dans un état de décomposition très-avancé qui permet à peine de la reconnaître ; elle ressemble alors à un kaolin grossier. On y a pratiqué une galerie de recherche, mais on n'y a trouvé aucune trace de cinabre, et l'on a abandonné l'ou-

vrage avant d'avoir traversé la masse dont, par suite, on ignore l'étendue. ioe étage. -Profondeur : 290 mètres (Pl. III, fig. 7). Comme le montre le dessin, le ioe étage en est encore à

la période de préparation. Une galerie partant du puits San Teodoro a recoupé le filon San Pedro y San Diego, que

l'on a reconnu sur une longueur de 13o mètres environ. On l'a trouvé toujours très-régulier et très-riche. Le traversbancs n'a pas encore atteint les deux autres filons, qui ont cependantété reconnus par plusieurs puits issus du 9' étage. Résumons brièvement cette monographie un peu aride.

On voit que les filons, assez peu réguliers jusqu'au 6' étage, prennent une simplicité de plus en plus grande à mesure qu'on descend davantage. Les deux filons San Francisco et San Nicolas, d'abord nettemeht séparés, se sont graduellement rapprochés jusqu'à se confondre presque au 9' étage. Le filon du Sud, San Pedro y San Diego, semble

se rapprocher aussi des deux autres réunis, et l'on a lieu de craindre que, dans un avenir il est vrai encore éloigné, ces trois branches ne viennent à se réunir en une seule, dont l'exploitation serait singulièrement difficile.

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Autre observation. La longueur du travers-bancs qui,

partant du puits San Aquilin°, à l'extrémité occidentale du gîte, le rejoint à travers la frailesca, va en diminuant d'étage en étage. Elle est en effet : Au 5' étage de. G étage de. étage de. étage de. 9e étage de.

100 mètres. 8o 6o 25 o

Si,. d'autre part, nous menons par le puits San Miguel, à l'est du gisement, un plan perpendiculaire aux filons, nous voyons ceux-ci déborder sur ce plan vers l'Est de longueurs constamment décroissantes : 35 mètres au 5' étage, io mètres au 6, io mètres au 7', 5 mètres au 8', zéro au 9° étage. Les trois filons d'Almaden présentent donc lo forme de trois colonnes de minerai, à peu près parallèles entre elles, sensiblement situées chacune dans un plan vertical, inclisur la verticale, et s'élarnées dans ces plans d'environ

gissant depuis le haut jusqu'au bas d'une manière à peu près continue. La puissance va de même en croissant à mesure que l'on s'approfondit davantage. Il nous reste enfin, pour arriver à nous faire une idée exacte de l'avenir des mines, à examiner la distribution, dans le gîte, des parties riches. L'usage a conduit les mineurs d'Almaden à diviser le minerai en minerai riche, minerai moyen, minerai pauvre. Sans que ces distinctions aient rien d'absolu et soient fondées sur autre chose que sur l'aspect du minerai, on peut dire qu'on appelle pauvre le minerai qui tient de 1 à 7 ou 8 p. ioo de mercure, moyen celui dont la teneur est comprise. entre 8 et 18 ou 20, riche enfin celui dont la teneur dépasse 20 p. ioo, pour aller parfois jusqu'à So, 85 p. ioo de mercure.

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