Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 248]

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ÉTUDES SUR LES HAUTS-FOURNEAUX.

482

(très-trapu

H

-

D

un double et même un triple

2,92 )

avantage. 11 y a d'abord la moindre température des gaz au gueu-

lard dans le grand fourneau ; c'est un effet de la meilleure utilisation de la chaleur due à la plus grande hauteur, comme je l'ai remarqué dans mes premières études. Je n'y reviens pas. Il y a, en second lieu, une grande différence dans le rap-

port

CO' CO

dans le petit four il est de 0,387, dans le grand

o,6865. Ces chiffres montrent que la proportion de CO est beau-

coup plus grande dans le petit fourneau; or sa moindre hauteur en laissant moins longtemps CO' en contact avec C

aurait dû amener un résultat inverse. S'il n'en est rien, c'est une conséquence du profil.

Dans le petit four trapu les gaz suivent les parois, ils agissent moins sur le minerai ; donc la réduction se fait en proportion moindre par CO.

Et en effet, et c'est là le troisième avantage du grand fourneau, on voit que la réduction absorbe plus de carbone solide dans le petit four que dans le grand. Dans le petit, par kilog. de fonte, la quantité de carbone solide consommé est de 0k,1245; dans le grand, de 0',058, Or pour réduire l'oxyde de fer donnant î kilog. de fonte 3

ou 0k,94 de fer pur, il faut enlever 7

d'oxygène, ce pi exigerait

3

0,94 = 0,405

o ,4o3= 0,302 de carbone (*),

4-

On voit donc que, dans le petit four, les deux cinquièmes (*) En réalité nous devrions tenir compte également des quantités d'oxygène combinées avec le Si, et les métaux terreux qui sont réduits; mais pour la comparaison qui nous occupe nous pouvons faire abstraction de ces quantités relativement faibles.

FORMES ET DIMENSIONS DES HAUTS-FOURNEAUX.

485 de l'oxygène sont enlevés par le carbone solide, tandis que dans le grand ce n'est que le cinquième. Cette différence provient en partie de la faible hauteur qui fait que le minerai arrive trop vite dans une région très-chaude ; mais en partie seulement, puisque nous avons montré dans nos précédentes Éludes que des hauts-fourneaux tout aussi bas,

mais plus élancés (Pouzin, Denain), n'offrent pas cette grande consommation. La différence ne peut donc être attribuée qu'au profil trop trapu. Tous les directeurs d'usines du Cleveland arrivent à reconnaître de même que les trop grands fourneaux ne permettent plus de réaliser la moindre économie nouvelle de

combustible.

Dans la première période de développement des four-

neaux, alors que la hau Leur principalement était augmentée, des économies notables étaient réalisées. Il n'en a plus été de même quand, plus tard, c'est par le développement des diamètres qu'on a cherché à obtenir les augmentations de

volume.

Les résultats fournis par les hauts-fourneaux Styriens et

Carinthiens sont des plus précis en faveur des profils

élancés. C'est dans des fourneaux pour lesquels le rapport H

dépasse 4,80 que l'on a pu arriver à des consommations de 62o à 65o kilog. de charbon de bois par tonne de fonte blanche lamelleuse (ex. Treibach). Voici d'ailleurs quelques-uns de ces résultats :