Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 202]

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FLORE HOUILLÈRE.

TRAVAUX DE M. GRAIVD'E'

quartz geysériens qu'on rencontre en place, puis sous forme de galets roulés, dans le conglomérat. C'est dans ces quartz que M. Grand'Eury a trouvé des quantités considérables de débris végétaux silicifiés, dont l'étude fait faire chaque jour de nouveaux progrès à la botanique fossile. La flore des schistes charbonneux qui se montrent aux deux extrémités du bassin, à la Niarais et à Givors, con-

duit à les considérer comme correspondant à la partie supérieure des conglomérats, et comme formant un étage intermédiaire entre le système de Rive-de-Gier et celui de Saint-Étienne. Il faut y rattacher, en raison des empreintes qu'ils renferment, les lambeaux schisteux des Rouardes et ceux de la Giraudière, de Robertane et de Landuzière, vers le bord septentrionnal du bassin. Du côté de Givors, la partie inférieure du petit bassin de Montrond doit correspondre à l'étage de Rive-de-Gier, niais la partie moyenne

et la partie supérieure appartiennent l'une et l'autre à l'étage intermédiaire, caractérisé par une grande abondance de Cordaïtées avec plusieurs espèces nettement supérieures, mélangées d'un petit nombre d'espèces du ter-

rain houiller moyen. Il n'est pas possible, avec une flore semblable, d'admettre, comme on l'avait indiqué, que bassin de Givors fasse partie du terrain houiller ancien. Les couches de Saint-Jean-de-Toulas et de Tartaras, entre Givors et Rive-de-Gier, doivent faire partie du même étage,,, bien que se rapprochant peut-être un peu plus de la base du,, système stéphanois.

Enfin on doit regarder comme formant le couronnement du système du conglomérat les grès micacés, ou; grattes, qui s'étendent au nord de Saint-Chamond et dans lesquels on trouve déjà le commencement de la flore de Saint-Étienne.

M. Grand'Eury a été Système de Saint-Étienne. amené, en étudiant comparativement les différents faisceaux de couches; à les classer clans l'ordre suivant, quL,

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concorde avec celui qu'a établi N. Gruner dans ses études sur le bassin houiller de la Loire 1° Zone des couches inférieures de Saint-Étienne, 16', 5°, 14° et 13' (grande couche inférieure); 2° Faisceau des 9', 100, 11° et 12e couches; 3° Niveau de la 8' (grande couche moyenne) 4. Groupe de la 5' ( grande couche

ses satellites en dessous ( (2' et

supérieure) et de 5°, 6° et 7°) et en dessus

5° Horizon de la couche des Rochettes

6° Série d'Avaize.

i.La zone inférieure est caractérisée par la prédominance des Cordaïtées, qui forment presque toute la houille; elle a son point de départ à la Chazotte, au IVIontcel, aux S

Roches. Les couches, nombreuses et peu épaisses, exploitées à Saint-Chamond, correspondent à cette zone, à laquelle appartiennent de même, au nord de Saint-Étienne, la grande

couche du Cros et les couches de la Doa. Elle reparaît à l'ouest, dans les affleurements des Berlans, près de Roche-la-Molière, à Biehizieux, à Unieux-Saint-Victor,

et au sud-ouest à Montessu , à Firminy, où la couche du Soleil paraît représenter la 15' couche de Saint-Étienne, et

au Chambon.

2.Dans le faisceau de

la 9' à la 12° couche, les Cordetes sont moins abondants ; il y a beaucoup de Poacor(tees, d'Ociontopteris Beichiana , de Pecopteris polymorpita; on peut citer comme espèce propre le Sphenophyllum majus ; c'est le commencement de l'étage des Filicacées. C'est à ce faisceau qu'appartiennent les couches de la Porchère, comptées comme 14', 15°, 16' et 17', ainsi que les couches de Roche-la-Molière, de la Roare, de Combe-Blanche, de Côte-Martin et de la Malafolie. S

5. La 8' couche a une flore spéciale,

caractérisée, par exemple, par le maximum des Alethopteris et Gallipteridium avec l'Odontopteris Brardii, TomE

1877.

beaucoup de Cor26