Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 193]

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FLORE HOUILLÈRE.

TRAVAUX DE M. GRAND'EUR y.

couches peret étant suivies, à Lebach, par exemple, de miennes, caractérisées par le Callipteris con ferta. Le grand bassin de la Belgique et du Nord de la France, qui fait suite à celui de la Prusse rhénane, est, comme lui, bien nettement moyen ; on y trouverait l'étage sous-moyen dans les couches les plus inférieures, et au sommet, près de Mons, l'étage supra-moyen et peut-être l'étage sous-supérieur. Il reste douteux pour nous, comme pour M. Grand'. Eury (*) , que la nature du charbon puisse suffire, dans le bassin du Nord, à déterminer l'âge des couches d'une façon tdut à fait précise ; nous n'avons, pas plus que lui, en effet, dans les couches d'Anzin, regardées comme les plus élevées, rencontré autre chose que des plantes moyennes. Mais on voit cependant apparaître sur divers points une flore un peu plus récente : M. Grand'Eury cite notamment les environs de Valenciennes ; nous ajouterons que certaines fosses des concessions de Lens et de Dourges nous ont donné l'Anntaaria splienophyllo'ides, qui indiquerait au moins l'étage supra-moyen (**). Grand'Eury, Flore carbonifère, p. 612. (") M. l'abbé N. Boulay a publié récemment une étude, intitulée cc Le terrain houiller da Nord de la France et ses végétaux fossiles » (Thèse de géologie présentée à la Faculté des sciences de Caen. Lille. 1876), dans laquelle il établit que chacune des trois zones du bassin du Nord, zone inférieure ou des charbons maigres, zone moyenne ou des charbons demi-gras, zone supé-

rieure ou des charbons gras, est caractérisée par une UN

particulière ou du moins par un certain nombre de plantes spéciales. L'ordre de succession qu'il indique est bien conforme, en gros, à ce qu'a établi M. Grand'Eury ainsi il cite l' Annularia

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En Angleterre, à part les couches inférieures d'Écosse dont nous avons parlé, toute la formation terrain houiller moyen depuis les lower appartient au jusqu'aux upper coal-measures, ceux-ci représentant peut-être cependant l'étage sous-supérieur; mais le terrain houiller supérieur proprement dit paraît manquer complètement. Quant au millstone-grit, qu'on a voulu identifier. avec la grauwacke supérieure, les plantes qu'il renfenne sont celles de l'étage sousmoyen et ne permettent pas d'admettre cette identification. forte proportion de matières volatiles. Il faudrait, d'après servations personnelles, mettre dans le même groupe lesnos obveines exploitées à la fosse n° 2 de la concession de Dourges. Mais il nous paraît difficile d'admettre que les charbons gras d'Anzin et de Denain, dont nous avons vu beaucoup d'empreintes, puissent appartenir au même étage, leur flore étant, ainsi que le dit M. l'abbé Boulay lui-même, sensiblement différente. Nous ne croyons pas qu'on puisse considérer ces différences comme étant du même ordre que celles qu'on rencontre entre les flores de localités différentes, la flore houillère nous paraissant bien, par ce que nous avons vu et par les faits que cite M. Grancl'Eury, avoir été, du moins dans son ensemble, remarquablement uniforme sur une immense étendue, et cela même quand on entre dans le détail des étages. Nous ajouterons que dans les assimilations que fait M. l'abbé Boulay, du bassin du Nord, d'une part avec les couches inférieures de Sarrebruck, d'autre part avec les bassins de la et notamment avec les plus élevés, comme Oberbohndorf (5eSaxe zone de Gelnitz), la première nous paraît seule parfaitement justifiée. Les échantillons extrêmement nombreux, réunis par M. du Soule!), provenant de toutes les concessions du Nord, et dont nous vons l'étude depuis quelques années, indiquent, comme poursuivons dit, une flore identique à celle d'Eschweiler et nous l'ade la zone inférieure de Sarrebruck; mais elle ne présente avec celle de la Saxe que des

sphenophylloïdes et l'A lethopteris Granclini comme appartenant' exclusivement à la zone supérieure. Mais il reconnaît lui-même qu'il arrive à réunir dans une même zone des faisceaux qui pré-

ne doit pas surprendre, Puisque M. Grand'Eury montre que la plus grande partie des couches de la Saxe sont supra-moyennes et mêtne sous-supérieures. C'est donc à tort qu'on

rieure notamment n'est pas parfaitement homogène. En tout cas,

classification de M. Geinitz, et il n'est pas bien étonnant qu'on la trouve en défaut, et que la zone des Sigillaires, par exemple, ne puisse être distinguée dans le Nord, où, toutes les couches étant du terrain houiller moyen, ce genre de plantes ne tend pas, comme en Saxe, à disparaître dans les niveaux supérieurs.

sentent des flores un peu dissemblables et que sa zone

supé-

il paraît bien ressortir de son travail que les couches les plus

élevées seraient celles de Lens, Bully, Vermelles, Nceux (fosse n°1) et Bruay, dans lesquelles il a trouvé toujours l'Annularia sphenophylloïdes assez abondant, et dont les charbons renferment une

rapports éloignés, ce qui

persiste à vouloir appliquer partout la