Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 262]

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CONDENSATTON DE LA VAPEUR

A L'INTÉRIEUR DES CYLINDRES DES MACHINES.

approximativement au moyen des formules empiriques, qui donnent le refroidissement dû au rayonnement et celui qui est dû au contact de l'air. La quantité M est fournie par l'observation directe, au Moyen du jaugeage de l'eau d'alimentation. Il n'en est pas de même de la quantité X dont la détermination présente de grandes difficultés et est même souvent impossible. La seule méthode connue jusqu'ici est la méthode calorimétrique indiquée par M. Hirn (Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse d'octobre 1869). Elle consiste à envoyer la vapeur dont on veut mesurer

dustrielle de Mulhouse. Mais elle exige beaucoup de temps ainsi que des dispositions et des appareils spéciaux qu'il n'est pas toujours possible d'organiser ou de se procurer, notamment sur les locomotives. La détermination de la quantité d'eau entraînée présente

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l'humidité dans une masse d'eau froide N, dont on connaît la

température initiale t,. Comme il ne se produit dans ce cas aucun travail extérieur, on a, en appelant to la température initiale de la vapeur, ta la température finale du mélange de cette eau et de l'eau condensée, MX(606,5 + 0,305 ta ta) -1- (1

X)M(qo

q2).---N(qaq1).

On mesure exactement ta, t t,; on pèse le mélange final M -[- N, et l'on a ainsi une relation qui permet de déterminer X. S'il s'agit d'une machine à condensation, on peut opérer directement sur la machine elle-même en marche, en mesurant la quantité d'eau d'alimentation, la quantité et la température de l'eau envoyée au condenseur. Mais comme

dans ce cas il y a eu de la chaleur employée à produire un travail externe F, que donne le diagramme de l'indicateur, l'équation précédente devient :

MX(606,51-0,305t0t2)-1-(1X)M(q0q,)=AF+N(q,-qt). L'emploi de cette méthode a donné des résultats trèsprécis entre les mains d'habiles expérimentateurs tels que MM. Hirn, Leloutre et Hallauer, dont les beaux travaux sur ce sujet ont été insérés dans le Bulletin de la Société in -

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une réelle importance puisqu'elle est nécessaire pour la mesure de la condensation intérieure et de la répartition des calories utilisées ou perdues pendant la détente et pendant l'échappement.

Il y a donc intérêt à trouver une autre méthode plus expéditive et moins compliquée que celle de M. Hirn, et, de plus, applicable à toutes les machines à détente. Nous pensons que le diagramme de l'indicateur, convenablement interprété, peut dans la plupart des cas fournir là solution du problème.

14, On a vu ci-dessus que dans le cas où la détente est poussée assez loin pour que la pression finale soit égale à la pression d'échappement, toute la chaleur cédée aux parois par la condensation pendant l'admission est restituée

au mélange de vapeur et d'eau pendant la détente sous forme de travail externe ou de chaleur interne. Les équations (2) et (8) deviennent alors

Q0= Ag, M(qo q, ;po et

M(X

xo)i-o= Q2+ R,

d'où m(x _xo)ro_ll = AG,

M(qoqa+ xapax,p2). (12)

L'équation (12) ne renferme qu'une seule inconnue X, toutes les autres quantités étant données, soit par la mesure directe de la quantité d'eau fournie à l'alimentation, soit par le diagramme, les tables de Zeuner et la connaissance des dimensions de la machine, soit (pour R), par un calcul approximatif. Elle

permet donc de calculer, soit la quantité X, soit la