Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 65]

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EN GRANDE-BRETAGNE.

EXPLOSIONS ME CHAUDIÈRES A VA PEUR

Les tôles cassantes se fendent quand on les plie. fend les tôles. Des rivets martelés jusqu'à ce qu'ils soient presque froids deviennent cassants et peu résistants. Des réparations sont souvent faites dans des conditions où il est difficile d'exécuter un bon travail. 5° Ne produit pas toujours une explosion immédiate, mais affaiblit la partie surchauffée. Ge sont surtout les chaudières à foyer intérieur qui souffrent de l'abaissement du niveau. 6° Provient de mauvaises soupapes avec un affaiblissement local ou général de la chaudière.

D'ailleurs, en général, plusieurs de ces causes se combinent pour produire un accident, dont il devient alors difficile de trouver la raison. Déposition de M. William MÀc NAUGHT.

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depuis 1859 jusqu'en 1870, tandis que, proportionnellement, la Steamusers' association », de Manchester (présidée par Sir Wilbarn Fairbairn), en aurait eu 27 (?). M. Mac Naught pense qu'il serait bon d'établir partout l'inspection des chaudières ; mais il ne croit pas qu'on arriverait à prévenir ainsi toutes les explosions, mais peut-être les trois quarts. En prenant la moyenne générale des explosions en Angleterre, on trouve que la compagnie en préviendrait Co p. 100 ; mais il est vrai qu'elle n'assure que les chaudières qu'elle considère comme bonnes.

M. Mac Naught est d'avis qu'il serait bon d'adjoindre aux jurys d'enquête sur les explosions un ou deux commissaires compétents, avec pouvoirs spéciaux pour poursuivre les personnes responsables. Il faudrait alors que le gouvernement eût le droit de faire inspecter les chaudières après les accidents, partiels ou graves.

M. Mac Naught préside la Bouler insurance and steam power C°.

Cette compagnie a pour objet l'inspection des chaudières et le payement d'une prime d'assurance déterminée en cas d'expie« sion. En cas de dégât partiel, la compagnie le paye également (les sommes payées de ce chef sont vingt fois plus considérables que celles payées pour explosions véritables). Elle a des inspecteurs dans tous les grands centres d'industrie : à Manchester d'abord, où

en est établi le siége, en Irlande, à Londres, Édimbourg, Glasgow, etc. M. Mac Naught pense que la prime d'assurance a pour effet de donner aux possesseurs de chaudières plus de confiance dans l'inspection. Plus de 12.000 chaudières sont assurées auprès de cette compagnie-qui, d'ailleurs, ne les accepte pas toutes ; elles doivent offrir certaines conditions de sécurité (on en refuse environ 20 p. 100). Toutes les chaudières assurées sont inspectées. Cette. inspection est parfois difficile, parce que le propriétaire des chaudières ne veut pas les meure hors feu : dans ce cas, on les inspecte le mieux qu'on peut, en examinant l'extérieur, les soupapes, etc. Dans les grandes usines, d'ailleurs, il y a généralement i ou a chaudières de rechange, et de ce chef les inspecteurs n'éprouvent pas de dif-

La compagnie d'assurance a un inspecteur par 500 chaudières, plus un ingénieur en chef et 5 ingénieurs en second. Les inspecteurs sont payés 120 à 150 livres (3 à /Loo° fr.), plus leurs frais de tournées ; les ingénieurs ont de 200 à 700 livres 5 à i8.000 fr.) On fait payer, pour une chaudière assurée 100 livres (2.500 fr.), si la pression est moindre que tto livres ( 21d1,8 ), 20 shillings (25 fr.), par an ; si la pression dépasse 1m livres, 25 shil. (51 fr.). L'assurance court toute Fan née, même si le propriétaire contrevient aux règles de la compagnie ; mais alors celle-ci ne la renouvelle plus l'année suivante. M. Mac Naught pense qu'il serait utile d'inspecter les chaudières

neuves, et non pas seulement chez le fabricant, mais une fois qu'elles sont mises en ,place, car le transport peut les fatiguer si elles sont lourdes ; cette inspection préalable ne dispenserait pas, d'ailleurs, de l'inspection permanente. On ferait pour les chaudières fixes ce qu'on fait pour celles des bateaux qui transportent des passagers. (Voir p. '14.) D'après M. Mac Naught, l'emploi pour l'alimentation d'eau chauf-

chaudière est plus ancienne et que les eaux du pays sont plus

fée par la vapeur d'échappement est dangereux, à cause des dépôts savonneux qu'elle forme : cette eau contient des corps gras, amenés par la vapeur qui a traversé les cylindres, et elle devient visqueuse dans la chaudière. La compagnie d'assurances des chaudières ne donne pas plus de 10 p. ioo en dividendes ; les commencements ont été très-péni-

mauvaises. Il y a eu 20 explosions des chaudières assurées par la compagnie,

des chauffeurs, et, en bloc, celle de tous les ouvriers de l'établis-

cuité. Chaque chaudière est inspectée quatre fois par an en moyenne ; on n'assure jamais une chaudière sans une inspection préalable et complète, faite avec d'autant plus de soin que cette

bles.

On peut assurer aussi, auprès de cette compagnie, la vie