Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 313]

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GÉOLOGIE DYNAMIQUE.

REVUE DE GÉOLOGIE.

magnésie; 3° La plus grande partie des calcaires plus ou moins dolomitiques résulteraient, suivant les auteurs, de la réaction des sels magnésiens de la mer sur le calcaire sécrété par voie

l'étude qu'en a faite M. J. Macpherson (1), ils présentent des

Formation de serpentine par métaraorPhisme hamt..M. d'Ac h iar i (i) a reconnu en Toscane, au Poderino, dans les environs de San Vivaldo, une roche désagrégée avec

qui a été décrite par M. de Hochs tett er; l'examen micro-

organique.

veines spathiques et stéatiteuses renfermant des rognons de serpentine compacte, verte et translucide, qui passe graduellement par toutes les variations de consistance et de couleur à. des schistes (galestri) situés à son contact. M. d'A chi ar d i y voit un exemple qui montre bien le métamorphisme de l'argile en serpentine et il considère cette dernière roche comme formée, en ce point, par l'action d'eaux souterraines magnésiennes qui, pénétrant dans les schistes argileux, ont substitué peu à peu la magnésie. à l'alumine. Nous pouvons ajouter que des passages de cette nature peuvent

facilement être constatés en Italie, au contact des schistes et

phénomènes remarquables de métamorphisme. D'abord cette ser-

serait produite par un pseudomorphisme du péridot, qu'on lui trouve encore associé, comme dans la serpentine de Snarum et dans la Dunite de la Nouvelle-Zélande, pentine, elle-même,

scopique de lames minces permet de reconnaître du péridot qui paraît contenir de petites cavités remplies de gaz et quelquefois de liquide ; il y a aussi des inclusions d'une matière vitreuse dont M. Zi rk el a fréquemment signalé la présence dans le péridot. Les fissures qui traversent le péridot sont remplies par une serpentine qui est généralement opaque et de couleur brun rougeâtre. D'un autre côté, une serpentine plus claire et de couleur jaune verdâtre forme des veines postérieures : elle est moins riche en fer que la précédente; mais du fer chromé et de la magnétite y sont disséminés. La transformation du péridot en serpentine correspond au remplacement d'un équivalent de magnésie par deux équivalents d'eau et peut être représentée par la formule : .1-111g0, 28102 + %10 = (3140, 28102

des roches magnésiennes. On en observe également à Odern dans les Vosges.

0110)

MgO.

C'est à cette simple réaction que M. Macpherson attribue les

Dans ses études minéralogiques sur la province de Bologne,

dislocations et le métamorphisme des roches en contact avec

M. Bo mbicc i, qui décrit les serpentines ainsi queles roches vertes feldspathiques (euphotide, oligoclasite), indique de même que les serpentines résultent, non pas (rune fusion, com me l'admettent encore certains géologues, mais bien d'une action hydrotnoléculaire. Enfin cette manière de voir se trouve confirmée par les études de M. Ca pel lini sur la formation gypseuse de la Castellina marittima. Examinant les rapports de cette formation avec les roches serpentineuses, M. Capellini est amené à conclure que ces dernières sont métamorphiques; il pense que de nombreuses sources sulfu-

la serpentine de Ronda , et en particulier la cristallisation du calcaire changé en dolomie, le développement de silicates magnésiens et spécialement de stéatite dans les schistes paléozoïques, la dissémination dans le granite de grains de serpen-

reuses et sans doute aussi magnésiennes, surgirent à la suite de soulèvements du sol pendant l'époque miocène; elles ont alors transformé les lagunes du littoral en lacs séléniteux dans lesquels se sont opérés les dépôts de gypse avec leurs concentrations sphéroïdales d'albâtre.

soit dans le calcaire, soit dans les schistes changés en stéatite semble résulter plutôt d'un métamorphisme régional en relation avec la formation des montagnes de Ronda. Le métamorphisme

RoNna. Les plus grands massifs de serpentine qu'on connaisse en Europe se montrent aux environs de Ronda, dans le sud-ouest

tine ainsi que la décomposition de son feldspath et de son mica. Toutefois il nous paraît que si l'abondance de la magnésie dans les roches encaissantes indique une imprégnation, cette dernière a pu se produire par voie humide, dès l'origine de l'éruption magnésienne ; de plus, le développement de la structure cristalline

serait donc à la fois spécial et général. Observons que la puissance des gîtes serpentineux, avec péridot de Rondo, vient confirmer l'importance attribuée par M. Da ubrée au péridot dans la constitution de l'écorce terrestre.

de l'Espagne, et l'un de ces massifs ne mesure pas moins de

Fer spatlitque au contact da schiste.

hLt kilomètres de longueur sur /9 kilomètres de largeur. D'après

AINHOUE.

(1) R. Comilato geologieo d'Italia Bolletino, 1870, 11.

existe à Ainhoue (Basses-Pyrénées) des filons de

(1) On the origin of the serpentine of the Honda mountains, 1878.