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REVUE DE GÉOLOGIE. 600 La comparaison de ces deux analyses montre que les proportions de chaux et de silice sont à peu près les mêmes dans la terre végétale et dans les cendres du lichen, ce qui confirme bien l'origine attribuée à cette terre végétale. Comme le fait observer M de G a sp arin , c'est un résultat d'autant plus remarquable que la molasse aux dépens de laquelle se développe ce lichen contient environ 5, pour Loo de chaux et seulement 9 pour 100 de silice et de silicates. Les végétaux qui se développent spontanément sur un sol doivent naturellement exercer une grande influence sur la composition de la terre végétale, car ils accumulent certaines substances minérales qu'ils laissent avec leurs débris à la surface du sol; ils opèrent ainsi un déplacement de ces substances. Par ce motif, il serait intéressant de généraliser le travail de M. de Gasparin et
de rechercher quelle est la composition chimique des cendres fournies par les végétaux propres aux différentes roches. Les analyses
faites jusqu'à présent montrent, du reste, que la terre
végétale
résultant des détritus accumulés de ces végétaux présente une composition très-différente de celle des roches à la surface desquelles ils se sont développés.
Écobuage. M. Viilcker (1) a étudié la modification chimique éprouvée par une terre végétale soumise à l'écobuage, en attaquant comparativement par l'acide chlorhydrique, une terre argiCIRENCESTER.
leuse de Cirencester à l'état normal (I) et après qu'elle avait été brûlée ( I1) :
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1,76
69,52
0,69 Ii
On voit que dans la terre écobuée il y a moins d'eau, mais aussi moins de matières organiques : de plus, la proportion des subc'est soude, résultats con-
stances qui sont solubles dans les acides devient plus grande;
notamment ce qui a lieu pour la chaux, la magnésie, la la potasse et même pour l'acide phosphorique. Ces
(1) A. Or t h: Geognos lische Durci forschung des Schlesischen scheenantandes,Beriin. p. 2SL
GÉOLOGIE AGRONOMIQUE.
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tribuent à rendre compte des avantages que présente la pratique agricole de l'écobuage.
Cartes agronomiques. TARN-ET-GARONNE.
M. Rey-Lescure a publié une carte
agronomique du département de Tarn-et-Garonne, qui est à l'échelle du 320.000e.
Dans cette carte agronomique, M. R ey Les° ur e distingue quinze régions agronomiques basées surtout sur la constitution géoiogique ou lithologique du sol. Ainsi, les principales divisions sont établies sur la connaissance
des divers terrains. Le granite et le gneiss, le trias, le lias, le jurassique, forment autant de régions agronomiques distinctes. L'éocène et le miocène en forment quatre, suivant que le sol est plus ou moins argileux. Enfin, les terrains de. transport, très-développés dans le département de Tarn-et-Garonne, et composés de limons, de sables, de graviers, sont divisés encore en sept autres régions.
Quant à la répartition des cultures , on peut remarquer que les vignes sont cultivées sur les sols caillouteux aussi bien que sur les sols silicéo-argileux dans les plaines aussi bien que sur les terrasses ou même sur les plateaux. Les fourrages et le maïs occupent les alluvions riches et les sols argilo-calcaires. Les blés vien-
nent partout dans le département. Les boeufs prospèrent sur les marnes liasiques, les alluvions, les coteaux argilo-calcaires. Les troupeaux de moutons sont surtout nourris dans la région des Causses.
Des signes spéciaux indiquent sur cette carte agronomique de 'farn-et-Garonne les gîtes principaux des matières minérales qui sont exploitées pour des usages agricoles ; citons notamment la chaux phosphatée tertiaire, qui forme dans les calcaires oxfordiens et. coralliens des amas nombreux d'une grande importance; le calcaire de la base du lias qui fournit de la chaux grasse, trèsemployée pour améliorer les sols granitiques et triasiques; les gypses tertiaires de Vat-en et de Vansouville; les marnes miocènes, très-utilisées en Gascogne pour marner les sols silicéo-argileux.