Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 231]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 448 une contraction plus forte que celle que le basalte peut supporter sans se fendre. Tout en éliminant des causes étrangères au refroidissement, l'auteur fait ressortir l'analogie que présente la structure du basalte avec celle des grandes masses solides obtenues par fusion,

telles que les gros projectiles creux de forme ogivale; il a constaté que les axes principaux des cristaux qui constituent la masse sont orthogonaux aux surfaces extérieures et reproduisent dans leur disposition celle des axes des prismes de basalte. On fera observer à cet égard : 10 que les faces de clivage ou de rupture facile que présentent ces masses métalliques ne sont pas nécessairement des faces de cristaux dans le sens propre du mot; 2° que l'explication proposée par M. Malt e t , à savoir : que cette disposition est en rapport avec l'inégale dilatabilité des corps cristallisés suivant des directions différentes est d'autant moins ap-

plicable qu'il s'agit ici de cristaux appartenant au système cu-

bique, dans lesquels l'inégalité des dilatations n'existe pas. [lest vraisemblable que la cause de cette disposition est toute mécanique et non cristallogénique. 11 est d'ailleurs à remarquer que le, roches volcaniques prismatiques présentent des inégalités dans leur densité ainsi que dans leur composition chimique et minéralogique, lorsqu'on compare le centre du prisme avec ses bords (1).

D'autre part, M. Po ul ett Sc ro pe (2) a contesté l'explication que M. M all et a donnée de la formation des joints transversaux rappelle que, dans la que présentent les colonnes de basalte.

Chaussée des Géants, on observe des prismes juxtaposés dont les faces terminales sont indifféremment convexes ou concaves et dont on peut détacher des éléments ayant à peu près la forme de lentilles biconcaves, tandis que le refroidissement n'a dû se produire que d'un côté à la fois.

'449 de plus, il a cherché à établir les relations qui existent entre -Cette résistance et le poids métrique des différents genres de matériaux. Les marbres et autres calcaires susceptibles +le poli sont en général les plus lourds et les plus résistants. Ceux de ces calcaires LITHOLOGIE.

qui sont très-compactes et dont le grain est imperceptible ou `finement cristallin, tels que les marbres de la Belgique, du Nord et du Pas-de-Calais, les choins de l'Ain et de la Savoie, les pierats froides de la Provence pèsent rarement moins des.-70o kilog. par mètre cube et portent souvent plus de ,g00 -kilog. par centldrètre carré au moment de l'écrasement total.

Les calcaires compactes à entroques ou suboolithiques de la Bourgogne et de la Franche-Comté, les beaux calcaires lacustres de Château-Landon et de Gannat pèsent de 2.60o à 5.700 kilog. et portent de 700 à 900 kilog.

Les marbres statuaires et décoratifs, sublamellaires , saccharoides on bréchiformes, sont les moins résistants; ceux dés Pyré-

nées, pour un poids de 2.600 à 2.800 kilog., ne portent que 500 à 700 kilog.

Les liais, calcaires homogènes et finement grenus, propres au dallage, tels que ceux de Lézinnes près Tonnerre, de Maninghem près Boulogne-sur-Mer, de Chandolin (Sarthe), de l'Échaillon près Grenoble, pèsent de 2.400 à 2.600 kilog. et portent de600 à 800 kilog.

Les roches du calcaire grossier du bassin de Paris, les roches grises bathoniennes de la Bourgogne, les pierres dures de la

Lorraine, du Poitou et du Bordelais, les calcaires lacustres de la Beauce, pèsent de 2.200 à 2.500 kilog. et portent de -35o à 600 kilog.

Les bancs francs de la Seine, d'Euville et de LérouVille près Commercy, de Ravières (Yonne) et de Chauvigny (Vienne), les mol-

lasses fermes du Midi pèsent de 2:200 à 2.500 kilog. et portent de 220 à 350 kilog.

Résistance des roches à l'écrasement. M. P. Mich el ot (5), ingénieur en chef des ponts et chaussées, a résumé les résultats généraux de plus de dix mille expériences

Les pierres demi-dures et bancs royals , tels que ceux de Tonnerre, de Chevillon (haute-Marne), de Savonnières (MetiSe), d'Al-

faites, au moyen de sa machine à levier, avec le concours de MM. Doéris, Constant Pou illaude et E. Dège, sur la ré.

1.800 à 2.200 kilog. et portent de 100 à 220 kilog.

sistance à l'écrasement des pierres de taille employées en (1) Delesse, Comptes rendus, xLvii, 448. (±). Geol. Mag., 1875, 412.

France;

Études sur le métamorphisme.

(3) Exposition universelte de 1873 à Vienne Notice sur l'exposition du

ministère

Annales.. des ponk et clutuSsée, (1361 des travaux publics de France, p. 401-432. 1,r semestre ; 1808,2' semestre ; 1870, 2, semestre),.

lemagne près Caen et des Lourdines près Poitiers, pèsent de Les bancs royals tendres, de Conflans, Marly-la-Ville et Méry (Seine-et-Oise), de Saint-Maximin et Saint-Waast (Oise), de Crouy, d'Autresches et la Ferté-Milon (Aisne), pèsent de 1.600 à ,..800 kil. et portent de 70 à 120 kilog.

Les pierres tendrès proprement dites du bassin de Paris, vergetés, lambourdes, pierres grasses et pierres fines de la vallée de l'Oise, de Billy près Soissons, de Collig,is près Laon , de Nucourt