Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 113]

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LE VRAI SENS DES MOTS FER ET ACIER.

LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE, ETC.

10 Au sujet de ce membre de phrase; « comprenant les éléments ordinaires de ce métal (tvith its ordinary ingreclients) n, je ferai remarquer que la Commission a entendu exclure par là de sa définition les alliages spéciaux, contenant autre chose que les éléments habituels du fer et de l'acier. Ainsi, lorsque le fer renferme une proportion sen-

MÉMOIRE

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sible de chrome, de tungstène, de phosphore, etc., on

devra se servir des termes de fers ou d'aciers chromé, nulframisé, phosphoré, ou d'aciers au chrome, au tungstène, au phosphore, etc. 2° La commission internationale ne s'est préoccupée que des types, c'est-à-dire de ce qui est du fer doux proprement dit et de l'acier proprement dit. Mais ces types n'excluent pas les passages, ou produits intermédiaires, tels que le fer dur aciéreux entre le fer et l'acier, ou l'acier sauvage (Wildsthal) et l'acier moulé entre l'acier proprement dit et la fonte. 5° Les noms proposés doivent être considérés comme des noms de genre qui, loin d'exclure, appellent plutôt les noms spécifiques, chargés de faire connaître les usages, les qualités spéciales, les procédés de fabrication, etc. On distinguera donc nécessairement les fers soudés au bois, et les fers soudés au coke, ou les fers affinés au bois et les fers puddlés; de même, on distinguera toujours, parmi les aciers ,soudes, les aciers de forge, les aciers naturels, les aciers puddlés, les aciers corroyés, etc.; et, parmi les aciers et fers doux fondus, les aciers et fers doux Bessemer ou Martin-Sienîens, etc., les aciers fins ou aciers au creuset, etc., les aciers fondus doux, mi-durs, durs, etc., les aciers pour ressorts, pour limes, pour outils, etc., etc. Mais ces noms spécifiques devraient toujours être suboo donnés aux noms génériques ci-dessus définis.

SUR

LA LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT Par M. MASSIEU, ingénieur des mines, professeur à la Faculté des sciences de Rennes.

A la fin du mois de janvier 1875, arrivait à Fougères une locomotive articulée de l'invention de M. Rarchaert, et en même temps j'étais chargé par l'administration, comme ingénieur du contrôle, de suivre les essais auxquels cette machine devait être soumise. La locomotive fut d'abord soumise à un essai de parcours de 58 kilomètres, pendant lequel elle se comporta bien à tous les points de vue, en marchant à une vitesse moyenne de 4o kilomètres à l'heure, et en dépassant même, à certains moments, celle de 5o kilomètres, sur des

rampes de om,o15 par mètre et dans des courbes de 250 mètres de rayon.

A la suite de cet essai, la machine fut employée à la

traction des trains de matériaux pendant la deuxième quinzaine de février, le mois de mars et les premiers jours d'avril.

Après diverses difficultés, M. Barchaert obtint de la compagnie l'autorisation d'employer sa machine à la traction des trains réguliers, en la faisant conduire par un mécanicien et un chauffeur de ;ladite compagnie, qu'il

payait d'ailleurs de ses deniers, condition qu'il trouva, à Juste titre, fort rigoureuse et qui, au bout d'un mois de TOME X, 1876.

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