Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 23]

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MINÉRAUX DIVERS

RÉCEMMENT DÉCOUVERTS AU MM.

on chauffe la matière dans un tube un peu étroit et qu'on varie l'insufflation, en l'augmentant subitement et puis en la

vient de la décomposition des pyrites cuivreuses ; mais il est rare qu'il se forme dans ce cas du sulfate simple

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ralentissant ou en l'interrompant tout à coup, on voit se produire divers anneaux noirs, blancs et jaunâtres. Ce minéral ne se réduit que difficilement et bien incomplètement par le zinc et l'eau acidulée; mais il se décompose sans difficulté par l'hydrosulfate. C'est aussi de ce

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sans renfermer une proportion variable de sultate de

dernier réactif que je me suis servi pour l'analyse, et je

sesquioxyde de fer. Ce dernier se trouve souvent en proportion tellement grande que le minéral forme une espèce d'alun cupro - ferrique aussi translucide ou transparent que le sulfate simple, dont il diffère par sa couleur, d'un bleu plus pâle que celle du sulfate neutre de cuivre arti-

trouve

ficiel.

Mercure Argent iode Chlore

18,0 p. Ioo. iti,S 9,5 11,7

Le reste est formé d'une gangue insoluble qui contient du sulfate barytique et une légère proportion de sulfate de plomb. A en juger d'après les proportions dans lesquelles

se trouvent ces quatre éléments combinés, je pense que tout le mercure doit y être combiné avec l'iode, et l'argent avec le chlore, formant Chlorure d'argent. Sous-iodure de mercure (llg,I).

19,5 22,7

La réaction au chalumeau démontre qu'a une certaine température ces deux corps se décomposent réciproque-

ment, et à d'autres moments il ne se volatilise que de l'iodure de mercure ou un mélange d'iodure et de mercure métallique. On m'assure que quelquefois ce minerai se montre en quantité considérable dans les mines de Caracoles ; mais on l'a confondu jusqu'à présent et envoyé aux établissements d'amalgamation avec d'autres minerais chlorurés ordinaires.

16. Sulfates de cuivre polybasiques. - Le sulfate de cuivre simple, d'un beau bleu intense, transparent, pro-

Ainsi l'on vient de découvrir dans les Cordillères situées en face de la capitale de Santiago, vallée de San Francisco, des mines de cuivre qui portent le nom de Los Bronces, abondantes en minerais pyriteux et sulfatés, où l'on trouve des masses de cuivre pyriteux traversées par des veines de Sulfate bleu et recouvertes de ces sulfates de cuivre disséminés ou formant des masses irrégulières. Les veines minces,

tout au plus de 5 à 4 millimètres de largeur, d'un beau bleu, sont ordinairement formées de sulfate de cuivre simple ne contenant qu'une très-petite proportion d'oxyde de fer, tandis que les veines irrégulières plus larges ne renferment que des sulfates à double ou triple base, toujours très-hydratés. Je viens d'analyser un échantillon de ces sulfates, dont voici les caractères

Amorphe, d'un bleu céleste clair, fortement translucide, en petits fragments transparents; structure fibreuse ; parfois on y découvre quelques lames allongées dans le sens des

éclat vitreux ; saveur astringente, métallique. Le minéral n'est pas déliquescent, mais il se couvre extérieurement d'une pellicule blanchâtre sous-sulfatée; il se dissout facilement dans l'eau froide, donnant une dissolution qui a la réaction acide; mais par l'ébullition, il se dépose un sous-sulfate de peroxyde de fer, en proportion de 5 à Ii p. too du poids de la matière, et qui entraîne à peine fibres ;

quelques traces de cuivre. TOME X, 1876.