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SOLFATARES LATÉRALES DES 'VOLCANS
et le chemin monte, par une côte assez escarpée, jusqu'au Potrero de Azufre, une espèce de plateau couvert de
pâturages, ayant 1.815 mètres d'altitude. Là on trouve ordinairement des gardiens de 'troupeaux et un abri assez commode coutre les orages, qui déjà au commencement du mois de mars apportefit des Masses considérables de neige. Après un court relâche dans cet endroit, on arrive sans difficulté après une heure et demie de marche au pas de mule, à la solfatare qu'on connaît dans le pays sous le nom de Mina de Azufre, parce qu'en effet c'est une mine. qu'on exploite pour soufre. Elle se trouve, comme je viens de dire, près de la base apparente du cône volcanique, sur son versant sud-ouest. Le 12 février de 1861, le jour où j'ai visité cette solfatare, accompagné de mon ancien élève le docteur -Diaz, mon baromètre, à 9 heures du matin, donna, pour la pression atmosphérique, à l'endroit du foyer principal des dégagements de vapeurs, 519 millimètres, le thermomètre libre -H 8° C., le thermomètre du baromètre 5°,5 : ce qui m'a donné (comparant ces observations à celles qu'on avait
faites à la même heure, à. l'observatoire de Santiago) 2.716 mètres pour l'altitude du lieu. On voit par conséquent que cette solfatare se trouve a peu près à la même hauteur que les parties les plus élevées des solfatares de Cerro-Azul, du Descabezado-Chico, et probablement de celle de Chillan ; avec cette différence que le
volcan de Tinguiririca étant situé dans une partie de la chaîne des Amies, d'un tiers plus-élevé que celle de Chillon
DANS LA CHAÎNE MÉRIDIONALE DES ANDES DU CLOU.
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aperçoit qu'à diverses hauteurs au-dessous de son sommet se découvrent, sous les glaciere et sur les pentes dégagées de neiges, des rangées de rochers à divisions prismatiques, et des dykes ou crêtes saillantes qui les sillonnent en diverses directions. Sur le prolongement d'une de ces crêtes, qui descend presque dans la direction de la ligne de la plus grande pente, se trouve la solfatare.
Elle ressemble en tout à celle de Chillan. On y voit d'abord une crête saillante de rochers trachytiques porphyroïdes, à pâte d'obsidienne, tordus et fissurés en divers
endroits, portant à la surface et dans l'intérieur des fissures des matières frittées ou sc,ori fiées ; mais on n'y trouve
pas de ces amas de blocs fracturés et entassés les uns sur les autres qui caractérisent les solfatares du masssif de Descabezado.
Cette crête de rochers, qui ne s'élève qu'a 2 mètres ou 2m,50 au-dessus du sol, n'est qu'une coulée ancienne trachytique ; elle limite du côté du nord le champ d'activité de la solfatare, qui s'étend à plus de 6o mètres vers la base de la montagne et embrasse en longueur une centaine de mètres
de l'est à l'ouest. Le sol s'y trouve couvert d'une masse terreuse, blanc jaunâtre, pénétrée de soufre, et en partie d'une espèce de kaolin blanc, sans soufre, provenant de la décomposition des roches trachytiques. Sous cette masse se montrent au jour quelques pointes de ces mêmes roches qui forment la crête, et en même temps tout le sol est criblé de nombreuses ouvtrtures de 6 à 8 centimètres de diamètre, qui dégagent de la vapeur d'eau et répandent
et de Descabezado, le cratère s'élève aussi de plus d'un
une forte odeur d'acide sulfureux. Les bouches et les gorges
tiers au-dessus des sommets de ces deux derniers volcans.
de ces ouvertures sont tapissées de soufre cristallisé en aiguilles et en petites lamelles, comme dans les fumerolles
La solfatare se trouve à 1.763 mètres au-dessous du sommet,
beaucoup plus bas que les autres solfatares, relativement aux cratères des volcans auxquelles elles appartiennent. Malgré une certaine régularité que présente la surface conique de la montagne quand on la regarde de loin, on
de Chillan, et le dégagement du gaz et des vapeurs s'effectue
aussi d'une manière lente, tranquille, continue, sans bruits et sans de bouffées de fumée, tout à fait comme dans la olfatare de Cbillan.