Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 338]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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regarde comme une diabase avec labrador, orthose, augite, mita, hornblende , titanite, magnétite, pyrite et apatite. L'auteur a recueilli des échantillons où l'on voit nettement la cristallisation de l'augite, et il en a conclu que la plupart des éléments amphiboliques de la monzonite possèdent les caractères de Murante. Cependant il existerait aussi, au Monzoni, un gabbro, ou roche de diallage et de labrador, clans laquelle M. 'Websk y a reconnu un dialiage noir assez voisin de l'hypersthène. Le travail de M. vo in Rat h contient, comme celui de M. D o el ter,

une énumération des gîtes de minéraux du Monzoni. On y trouve

aussi des études sur les pseudomorphoses de serpentine et de fassaïte.

M. S tac h e (1) admet qu'il y a dans les ALPES MÉRIDIONALES. Alpes méridionales deux horizons de verrucano ; l'un, inférieur au

porphyre du Tyrol méridional, est l'équivalent de celui de la Toscane, qui appartient au terrain carbonifère, comme M. eer l'a montré d'après l'étude des plantes découvertes à Jano ; l'autre, supérieur au porphyre, fait partie du terrain permien. M. Maximilien de Flan tk en (2) a étudié les numHoNGRIE. mulites du terrain tertiaire infirieur dans la partie sud-ouest des montagnes centrales& la Hongrie. Ces fossiles sont extrêmement abondants dans la région indiquée et d'après leurs caractères, M. de

Han tke n n'y distingue pas moins de huit étages. En commençant par le bas, il indique successivement des nummulites striées, ponctuées, réticulées, lisses, aplaties (explanatw), subréticulées et de nouveau striées. L'aspect de ces étages varie, d'ailleurs, d'un versant des montagnes à l'autre. Mentionnons aussi, relativement à la Hongrie, la Géographie physique de M. Jean Hun fa 1 v y, qui donne les cotes de plus de r2.000 points et les coordonnées géographiques de plus de 2.000 points. On y trouvera une description géologique du pays et, en outre, des notions sur sa météorologie ainsi que sur sa géographie botanique et zoologique. ITALIE. LAC DE CÔME. M. S topp an i (5) a fait connaître les relations qui, suivant lui, ont existé entre l'époque glaciaire et la période

Jahrb. d. k. k. g. R., XXIV, 333. Revue géol. suisse, 1874, 27. Extrait du Rapport de M. E. Sauva ge sur l'Exposition de géographie de 1873. Revue géol. suisse, 1874, 40.

GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

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tertiaire. On voit, à la Folla d'induno ainsi qu'aux environs du lac de Côme, une association intime entre les argiles bleues pliocènes,

riches en fossiles, et le terrain glaciaire. On peut observer des cailloux striés dans l'argile même. M. Stop p ani explique cette association en admettant que les glaciers des Alpes s'avançaient, comme aujourd'hui les glaciers polaires, jusqu'au bord de la mer pliocène. Près de Côme, au N.-E. de Fino, on a récemment découvert, à la base d'une moraine glaciaire, au milieu même des cailloux et des blocs, une faune pliocène très-abondante.

Les glaciers de cette époque, en barrant les vallées latérales, auraient formé des lacs nombreux, dont un occupait le bassin lignitifère de Leffe. Sur ses bords se développait une flore de région tempérée, formée de pins, noyers, châtaigniers, magnolias, avec une faune d'éléphants (E. mericlionalis), de rhinocéros, de cerfs et de boeufs'. Les sables du val d'Arno seraient ainsi contemporains du terrain glaciaire et indiqueraient le rivage de l'Adriatique à l'époque où ce terrain se déposait. Comme nous l'avons vu précédemment, MM. Pi ette et Trutat sont arrivés, pour les Pyrénées, à des conclusions du même genre.

M. Desor (1) a confirmé, par ses observations sur le lac de

Côme, les découvertes de M. Stop pani. Mais ces conclusions ont

été fortement contestées par MM. Meyer, Al ph. Favre et de M or tillet. Pour eux, l'intercalation des marnes subapennines dans le glaciaire est purement mécanique et la faune pliocène, dont le caractère tropical est bien accusé, n'a pu vivre dans des fjords visités par la glace.

ITALIE CENTRALE. M. Co qua nd (2), dans une note sur la géologie de l'Italie centrale, fait l'historique des discussions auxquelles les terrains de cette région ont donné lieu, et constate qu'il a définitivement obtenu gain de cause pour les cinq modifications importantes introduites par lui en ,8145, dans la classification des couches delà Toscane, à savoir : 1.^ les marbres statuaires, reconnus comme paléozoïques; 20 le calcare l'OSSO, représentant le lias gryphées et le lias moyen; 3° l'attribution au Lias supérieur des schistes bariolés et des jaspes stratifiés ; Le l'existence du trias en Toscane; 50 la reconnaissance des schistes cristallins comme primaires.(I) Revue géol. suisse, 1871, 43. (2) Bull. Soc. géol. D), III, 26.