Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 332]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

au genre nouveau Daonella, donne la description d'une nouvelle espèce de ce dernier genre. Les collections rapportées depuis i868 ont été soumises à l'examen de M. Ob erg, qui n'a encore rien publié à leur égard. Les espèces jusqu'ici connues du cap Thorclsen sont: Nautilus Nordenskitildii, Lindstram; Ammonites trochleïformis, Lin dst r. sp. ; Ammonites Gaytani, K1 i p st. var. ; Geratites Malmgreni, Lindstr.; Ceratites Blomstrandi, Lindst r.;

Quant aux couches à végétaux fossiles du cap Bohernan, elles se composent de grès, de schistes et de houille, atteignant au plus l'épaisseur de o',50. Quoique l'on n'ait rencontré des plantes fos-

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siles que sur ce point, M. Nordenskiald croit, en se fondant

vertébrés déterminés par M. Hulke sont: Ichthyosaurus Nordenskiôldii, Hulk e ; Icht. Polaris, Hulk e, et Acrodus Spetsbergensis,

sur la conformité pétrographique, que lès couches supérieures de la montagne d'Agarclh appartiennent aussi à cet étage. Les plantes du cap Bolteman furent recueillies par MM. Ob e r g et Norden sk Laid en 1872-1875, et ont été décrites par M. 11 cc r, dans un travail qui paraîtra prochainement dans les mémoires de l'Académie des sciences de Stockholm : elles présentent les types suivants: Pecoptcris .Saportana, e r ; Scleropteris Pomeli, Sa p; Podozamites Eichwaldi, Sch.; P. lanceolatus, Lindl.; P. angusti-

Hulke. Les matériaux relatifs aux vertébrés ont été considérablement augmentés par M. Oberg en 1872. Les couches triasiques du cap Thordsen sont encore intéres-

et G. integriuscula, FI r. Ces dernières espèces sont particulière-

Posidonia sp. ; Daonella Lindstrômi, 111 oj s is ov. ; Daonella arctica, M ojs. ; Halobia Zitteli, Lind str. ; Monotis, sp. ; Monotis filigera, Li n d.st r. ; Pecten sp. ; Lingula, sp.; Encrinus sp. Les débris de

santes en ce qu'elles contiennent du phosphate de chaux, en grains

presque sphériques, d'environ i millimètre de diamètre. M. Nor-

densk ô1 d pense que ces couches phosphatées doivent leur origine à la dissolution d'excréments de sauriens et de poissons. Une compagnie suédoise s'était formée, il y a quelques années, pour leur exploitation; mais l'entreprise a été abandonnée. VI. Terrain jurassique. - La formation jurassique est très-développée au Spitzberg où elle avait été découverte par M. Loven dès 1857. Les couches supérieures de Sauriehook au cap Thordsen lui appartiennent probablement. Elle se montre en outre au cap Boheman, sur le flanc septentrional de l'Isfjord, et sur toute la rive méridionale de ce golfe, depuis son embouchure jusqu'à Sassenberg, d'où elle s'étend jusqu'au cap Agardh, dans le Storfjord.

M. N ordenskiald distingue une division supérieure et une division inférieure : la première composée de dépôts marins ; la seconde de dépôts d'eau douce, avec des lits de charbon et des empreintes de végétaux. Les couches marines sont des schistes argileux, des calcaires et des grès, dans lesquels M. Lindstrôm cite les fossiles suivants : Ammonites triplicatus, Sow ; Cyprina inconspicua Li ndst r.; Cardium concinnum, y. Bu c h; Solenomya Torelli ,Linds t r.; Leda nuda, Key s.; inoceramus revelatus, Ke ys.; Aucella mosquensis, v. Bildt; Pecten demissus, Beau; P. validus,

Li nds tr.; Ophiura Gumaelii, Lin dstr.; il y a en outre des fragments indéterminables de poissons et des mollusques ; Serpula, Belemnites, Dentalium, Panopa, Tellina, Cytherea, Arca, Nucula, Avicula, etc. Pour M. Nordenski ald, ces couChes représentent les dépôts marins les plus récents du Spitzberg.

folius, Ei chw.; P. plicatus, lir.; P. pusillus, tir.; Pinus Oberglana, r.; Ginylla digitata, Br o ngn. sp.; G. Huttoni, St ernb.; ment intéressantes, car elles ont permis à M. Heer de démontrer que le genre Baiera, rapporté auparavant aux fougères, est en réalité un conifère, très-rapproché du genre Ginylla, s'il ne lui est pas identique.

Diabase, Dolérite. - Cette roche est la plus jeune des roches éruptives qui ont été observées au Spitzberg, et elle appartient aux dépôts jurassiques; signalée. pour la première fois par les géologues français de l'expédition de la Recherche, elle avait reçu le nom de Sélagite ou de Syénite hypersthénique. Dans le principe, M. Norden sk 1 ald la considérait aussi comme une hypérite jusqu'à ce qu'il fût démontré, par les observations microscopiques de

MM. Zi rk el et Tôrnebohm, qu'elle ne contient pas d'hy.persthène, mais bien de l'augite; il l'appela ensuite diabase en remarquant qu'il eût été plus exact de la rapporter à la dolérite. lin tous cas, elle présente un mélange de labrador, d'une espèce d'augite et de fer titane hexagonal, auxquels viennent s'ajouter accidentellement du péridot et de la chlorite, cette dernière manquant quelquefois. Son analyse à été donnée précédemment à la géologie lithologique. Cette roche constitue souvent la partie supérieure deS montagnes, et forme parfois des colonnades. Une des particularités les plus curieuses de son gisement, c'est de se montrer en bancs qui sont parfaitement réguliers et intercalés entre les couches, soit du calcaire carbonifère, soit des terrains triasique et jurassique. Ces bancs ont assez généralement une grande étendue. En outre, la diabase forme, de temps à autre, des collines et des montagnes

isolées ou bien des filons comme ceux qui s'observent au cap Thordsen: M. Nordenskiëld pense que la diabase sédimentaire