Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 321]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

dans le bassin belge, entre les sables glauconieux et l'yprésien, une autre lacune correspondant aux lignites. D'ailleurs, le fait que les sables blancs d'Ostricourt, très-développés au sud de l'Artois, cessent en Flandre, indique une certaine indépendance entre ces sables et le tufeau qui leur sert de base et qui s'étend beaucoup plus loin. Glauconie de Cassel. L'argile glauconifère du lkenien supérieur, qui couronne les buttes des environs de Cassel, n'avait pas encore été rencontrée à l'est de Bruxelles. Elle a été découverte récemment sur l'ancienne plaine des manoeuvres par MM. Vincent et Th. Lefèvre On constate, sur ce point, une association intime entre les fossiles du lkenien inférieur, Ditrupa strangulata, Pecten plebeius, P. multistriatus, Ostrea gryphina, etc., et ceux du lkenien supérieur, Belosepia Blainvillei, Corbula pisum, C. Lamarcki, Pecten corneus, etc. CASSEL. D'après MM. Or tlieb et Ch el 1 o. neix (2), l'éocène des environs de Cassel comprend les assises suivantes

supérieure ou

Argile glauconifère. 3. Sables sans fossiles. 2. Zone à Nummulites variolaria, Cerithium giganteum, Nautiles Zigzag.

Lkenienne.

1. Zone de transport à oursins et à Terebratula

s.,,,,ssise

4. Grès à Numm. lvigata. 3. Sables à fossiles friables et bancs à Cardita piani-

4

Sous-assise

Sables .

de Cassel.

inférieure

Kickxi.

costa, etc. 2. Sables blancs sans fossiles. 1. Couches à 'Furritella edita. Sable gris verdatre à fossiles paniséliens. Sable pyriteux à Nummulites planulata. Argile des Flandres (150 mètres). ou

, Bruxellienne

L'argile glauconifère avait été autrefois rapportée au miocène inférieur ou tongrien. Mais MM. Or tli e b et C h e il on eix y ont

recueilli les Cardium Edwarsi, Pecten Boni, Pecten corneus, Tellina plagia, Turritella brevis, fossiles caractéristiques des horizons les plus élevés du lkenien belge.

ii

COTENTIN. Le terrain éocène du Cotentin a été subdivisé par MM. Vieillard et G. Dell f us (5) en trois assises

(I) Soc. géol. de Belgique. hIem. 11, 206. (%,) Anse. Soc. géol. du Nord, 26 août 1874. (ai Bull. Soc. géol. [3], III. 460. Soc. linnéenne de Normandie.

TEIVRAINS.

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Calcaire géodique.

III. Calcaires à milioles.

çcl. e. Calcaire à Echinocyamus et Anornia.

b. Calcaire à fossiles très-variés. a. Calcaire sableux à Modiola Gervillei. Il. Calcaire à Orbitolites de Fresville. I. Calcaire noduleux à Echinides.

Le calcaire noduleux contient les Lamna elegans, Cardium porulosurn, Pygorhynchus Desnoyersi, Echinolam pas Defrancei.

Le calcaire à orbitolites est un véritable falun. L'Orbitolites complanata y est accompagné de fossiles rappelant le facies profond du calcaire grossier parisien. DIJONNAIS. Conglomérat bréchi forme. D'après M. Jules M a rti n (1), le conglomérat bréchiforme, avec blocs polis et striés

de la gare de Dijon, est distinct du conglomérat lacustre à Belix Ramondi, qui le recouvre. L'auteur est disposé à voir, dans le premier, un équivalent du flysch de la Suisse. Il rappelle que M. neer, en décrivant le flysch, a insisté sur sa pénurie absolue en fait de fossiles, ainsi que sur la présence, dans cette formation, de blocs de granite et autres roches dont quelques-uns sont de très-grandes dimensions ; en sorte que M. Heer eût été disposé à y voir l'action de glaciers tertiaires, si des faits analogues avaient été connus dans d'autres contrées. Or, pour M. M ar t in, les faits constatés à Dijon et dans diverses parties du Piémont, démontrent l'existence de ces glaciers. M. Martin cherche en même temps à atténuer la valeur des indications fournies, relativement au climat des temps tertiaires, par le caractère tropical de certains végétaux. Mais en cela l'auteur nous paraît tomber dans cette erreur trop répandue, qui consiste à associer ensemble l'idée des glaciers et celle d'un climat froid, alors que la production de grandes masses de glace exige surtout une évaporation très-active combinée avec l'existence de condenseurs puissants. M. B en oi t (2) a reconnu que le terrain sidérolithique se poursuit, dans le département de l'Ain, avec les mêmes caractères que dans le Jura. il se compose de sables siliceux, de minerai de fer et d'argiles bigarrées. A mesure qu'on avance vers le sud, des sables siliceux se mélangent aux argiles et s'y substituent progressivement comme à la Perte du Rhône, à Pyrimont, L Seyssel et au Salève. De même que M. Gr epp in, M. Benoît attribue les Mém. de l'Académie de Dijon, 1674.

Bull. Soc. géol. ;3], El, 436