Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 314]

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REVUE 'DE 'GÉOLOGIE.

ralement caractérisées par des ammonites. L'épaisseur 'totale de a formation, à Copt Point, est de 31 mètres. ,On peut la diviser en deux séries. La série supérieure est formée, en haut, d'une assise marneuse de i5 mètres d'épaisseur, dormant à l'analyse 26 p. 100 de carbonate de chaux et où l'on observe, à 5 mètres du sommet, une veine de sables verts avec nodules qui paraissent avoir la structure spongiaire. En bas se trouve une argile

avec des brachiopodes et des ammonites du groupe des cristati. La partie inférieure est caractérisée par l'abondance de l'Inoceramus sulcatus Le gault inférieur, séparé de la série supérieure par un lit de nodules avec couches de passage, a 8 mètres d'épaisseur. Presque toutes ses ammonites appartiennent aux groupes des Dentati et des Tuberculati. Sa base est formée par une ligne de nodules pyriteux avec Ammonites interruptus. Sur 247 espèces du gault de Folkestone, nit sont spéciales à l'étage inférieur, 57 à l'étage supérieur, 46 sont communes aux

deux et no appartiennent en propre à la couche de passage. M. :Price ne comprend pas dans le gault la couche de grès vert à Ammonites mammillatus, qui forme la partie, supérieure des FolIcesione beds.

MM. ,Pr i ce et Gardner ont découvert dans le gault de Folkestone des cônes appartenant à deux espèces de Sequoia; ce

sont les plus anciens du genre et on les trouve associés avec clos espèces de pins dont les analogues n'existent plus aujourd'hui que dans les montagnes de l'Amérique occidentale, justement en compagnie des genres vivants de Sequoia. Il est remarquable que cette association, de nos jours encore caractéristique,

se soit ainsi manifestée dès la première apparition du genre Sequoia. M. Ca rru t s (c) a fait observer que c'est la première fois, dans 1" histoire de la terre, qu'on voit intervenir la distribution géographique des plantes.

M. A. Bell (2) a signalé la découverte, dans le gault de Folkestone, d'une hélice, analogue à l'Helix nemoralis, qu'il propose d'appeler Ilelix Woodwardi. Ce serait la première coquille terrestre connue dans les dépôts secondaires de l'Angleterre.

625 dépôts formés de sables et d'argiles lignitifères, que ce savant géologue plaçait sur l'horizon du terrain néocoinien. M. Gosselet (,) pense que cette formation doit être classée dans le gault. MM. Cor n et et Bri art (2) ont émis l'opinion que l'aachénien résulte d'une décomposition superficielle des terrains anciens, opérée depuis la fin de l'époque houillère jusqu'au commencement du dépôt de la craie. De son côté, M. de Lapparent (3) frappé de l'analogie des couches aachéniennes avec les sables et argiles ,du Bray, pense qu'il convient d'en revenir à TERRAINS.

l'opinion de Dumont. ,Enfin la question a été également traitée par M. Barrois (A) qui, après avoir montré que plusieurs des dépôts

aachéniens de la région franco-belge appartiennent à la zone à Ammonites mammillaris, notamment ceux des environs d'Hirson et d'Aubenton, conclut cependant en faveur de l'hypothèse

de MM. Cornet et Briart. BASSIN PARISIEN. Gault et aptien. - M. Barrois (5) a suivi l'étage du gault sur toute la ceinture orientale du bassin pari-

sien, depuis le Pas-de-Calais jusqu'au Morvan. Contrairement à

l'opinion acceptée jusqu'ici, l'atiteur comprend dans le gault, sous le nom de sous-étage aptien, une partie au moins des marnes à plicatules, qu'il incorpore aux sables verts ou ferrugineux à Ammonites mammillaris, tandis que l'albien se réduirait à l'argile avec Amm. interruptus. C'est encore au sous-étage inférieur que M. Barrois rapporte le minerai de fer de Grandpré avec Amm. Milletianus, Terebratula prlonga, etc., et le grès ferrugineux de la Nièvre avec Amm. Milletianus, A. tardefurcatus, Rhynchonella sulcata. M. B arrois se fonde sur l'impossibilité d'établir une division au milieu des Folkestone beds des Anglais, entre le grès à Amin. mammillaris et les grès glauconieux à grandes huîtres. Cette difficulté est incontestable : mais il n'est pas moins difficile de subdiviser l'aptien. La seule conséquence qu'on en puisse légitimement tirer, c'est que les questions d'accolade sont fort secondaires, depuis que les travaux géologiques, en se multipliant,. amènent partout la découverte de zones de passage avec facies et .faunes mixtes.

Aachénien. - On sait que Dumont a décrit en Belgique, sous le nom d'aachénien, un système de BASSIN FRANCO-BELGE.

Geol Mag , 187i, 376. Geol. Mag., 1575, 240.

Soc. géol. de France, réunion de Mons, 1874. Id. Id. Bull. Soc. géol. [31, III, 257,

Soc. géol. du Nord, II, 1.