Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 306]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

SAXE.

M. Eng. Geini tz (i) a continué ses recherches sur

la faune et la flore des schistes du permien ou dyas inférieur de Weissig près de Pillnitz (2). On y trouve de nombreux poissons appartenant aux Acanthodes gracilis et Paloeoniscus angustus, associés aux Urouectes fimbriatus et Estheria tenella. Les insectes sont relativement abondants ; ce sont des Blattina, formant quatre espèces. La formation a Go mètres environ d'épaisseur et les poissons se rencontrent surtout vers sa base, il ne paraît cependant pas possible d'y établir des zones paléontologiques et les plantes y existent dans toute la hauteur.

TERRAINS.

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les faits de discordance allégués par les auteurs sont des phénomènes tout à fait locaux et du même ordre que les irrégularités qu'on peut bien souvent reconnaître entre deux couches consécutives, soit du permien, soit du trias. De tels accidents de superposition trouvent leur explication dans le caractère particu-

lier des sédiments, formés pour la plupart dans des lacs. En résumé, il n'y a rien qui indique Une ligne de séparation importante entre les deux étages, et il faut s'habituer de plus en plus à l'idée que la série secondaire a succédé, dans la plupart des cas, sans interruption à la série primaire. TERRAIN TRIASIQUE. WARWICK.

TERRAINS MÉSOZOWES.

Limite entre le terrain permien et le trias. On enseigne en général que le permien d'Angleterre est recouvert en discordance par le trias et que, tandis que ce dernier terrain appartient par ses caractères au groupe mésozoïque, l'autre est plus convenablement rangéçlans la série Paléozoïque. ,

Cependant il y a de grandes analogies entre le trias et le permien, sous le rapport de l'abondance des roches rouges, grès, conglomérats ou argiles. Ces analogies avaient conduit Co nybear e à réunir les deux étages en un seul groupe nommé poikilitique et cette solution, adoptée par de la Dèche, a été reprise dans le dernier ouvrage de J. Phillips. Ajoutons d'ailleurs que les mêmes idées ont aussi été developpées par M. Jules Marcou qui, dans sa carte géologique de la terre, réunit sous une même couleur le permien (Dyas) et le trias. M. Horace Woodward (3) s'est demandé si la discordance de stratification, signalée entre le trias et le permien, devait être considérée comme sérieuse. Il est arrivé à cette conclusion que Neues Jahrbuch, 1675, 1. Revue de géologie, XI, 113. Geol. Mag., 1874, 385.

Labyrinthodontes du Keuper. - M. Miall (,)

étudié les restes de Labyrinthodontes provenant du grès Keupérien de Warwick et conservés au musée de cette ville. Il reconnaît comme espèces distinctes, les Mastodonsaurus Joegeri, M. pachygnathus etc. Labyrinthodon leptognathus , auxquelles il ajoute une espèce nouvelle, le Diadetognathus varvicensis.

Couches à Murchisonite. - M. Osmérode (2) a DAWLISII. étudié le trias de l'embouchure de l'Exe, et spécialement les couches à Murchisonite de ce district. La murchisonite s'y rencontre sous formes de traces dans un grès rouge tendre, et en grande abondance dans un conglomérat bien développé à Daw, lish. Ces deux assises sont assez constantes pour que l'auteur les considère comme établissant une division bien marquée dans l'étage du grès bigarré.

M. Ussher (3) a fait une étude comSOMERSET, DEVON. plète du bassin triasique situé entre la côte occidentale du Somerset et la côte méridionale du Devon. L'auteur y distingue, de haut en bas, les assises suivantes 10 Marnes irisées supérieures (300 Mètres), calcaires en haut, argileuses en bas, avec veines de gypse par places et quelques pseudomorphoses de sel gemme; 2. Grès supérieurs (140 mètres), rouges et gris, avec nodules calcaires et veines ou poches d'argile rouge. A leur jonction avec les marnes supérieures, on y observe des lentilles de marne sableuse. A 15 mètres au-dessus de leur base, se trouve le conglomérat d'Otterton-Point, où M. W hi ta ker a découvert l'Hyperodapedon ;

(t) Geol. Society, 13 mai 1374. Geol. Society, '24 février 1875. Geol. Mag , 1865, 163.