Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 289]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

L'origine de l'amas de Zinnwald paraît. être essentiellement métamorphique, comme l'a indiqué spécialement M. Daub ré e. Le

greisen n'est autre chose que le terme extrême des modifications que le granite peut subir sous l'influence des émanations stannifères: le feldspath a entièrement disparu, laissant des vides qui ont été partiellement remplis par du quartz. La transformation a été complète presque partout à Zinnwald, grâce au grand nombre de cassures qui ont sillonné le granit; mais les termes intermédiaires, qui manquent en cet endroit, peuvent, au contraire, s'observer fréquemment dans le Cornouailles, aussi bien au contact des grands filons de Dolcoath et de Carn Brea que dans les amas stannifères du Michaels-Mount et de Cligga Head. INDES NÉERLANDAISES.

De l'étain a été découvert près de

Siak (côte nord-est de Sumatra) dans les alluvions de petits ruisseaux qui descendent de pointements granitiques. Sur les i5 districts stannifères de l'Ile vie Bangka, /i ont déjà été décrits par l'Institut des mines des Indes Néerlandaises qui en a fait aussi la carte géologique TASMANIE.

575 étude du gîte de pyrite de Chizeuil, qui a été découvert récemment et présente beaucoup d'importance. ROCHES MÉTALLIFÈRES.

Comme le Queensland et comme la Nouvelle-Galles

du Sud (2), la Tasmanie renferme des gîtes d'étain qui paraissent avoir de l'importance. M. Charles Go u ld (3) en signale, notamment, au mont Bischof, éminence conique qui surmonte le plateau basaltique des collines Surrey. Le minerai d'étain y forme des veines disséminées dans une roche porphyrique, contenant de l'orthose et du

quartz. Il y a aussi de la pyrite de fer et, de même que dans le Cornouailles, en se décomposant, elle produit un gossan ou cha-

Aux environs de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire), les deux formations géologiquesdominantes sont le granite et des terrains schis-

teux plus ou moins feldspathisés, comprenant, auprès de Gilly et de Diou, des masses de calcaire remplies de débris de crinoïdes

ainsi que de spongiaires, et qui paraissent devoir être rangées dans l'étage carbonifère.

Entre le granite et le terrain de transition court, du Nord au Sud, une bande assez mince d'un terrain mal défini que l'on con-

sidère, généralement, comme du gneiss, et qui n'est peut-être qu'un terrain de transition ancien et fortement modifié. La montagne de Chizeull, située sur la limite du gneiss et du terrain de transition, forme une butte presque uniquement composée de quartz, de minerai de fer et de terrains fortement altérés contenant ces deux substances ; le minerai de fer a été très-activement exploité par le Creusot, qui en a tiré d'énormes quantités. Deux grandes excavations en sont résultées : l'une dite de la Foutquière, ayant environ 120 mètres en direction, 8 mètres de largeur moyenne, et 80 à 12 mètres de profondeur ; l'autre, dite du Châtaignier, ayant près de 70 mètres en direction, 20 mètres de large, et 8 à io mètres de profondeur. Il y a une dizaine d'années, les ressources superficielles étant épuisées, on poursuivit le minerai en profondeur ; mais on le trouva

de qualité médiocre, surtout sulfureux, et on l'abandonna. Il y avait, çà et là, des poches remplies de pyrites de fer. C'est sur ce peint, c'est-à-dire près de la Foulquière, qu'on eut l'heureuse idée de rechercher si la pyrite ne deviendrait pas plus abondante en

peau de fer. Des filons, remplis par une gangue argileuse, renferment de la

profondeur. Les travaux de reconnaissance, bien que peu développés, ont été couronnés d'un succès complet. A la profondeur de 22 mètres, on a rencontré plusieurs filons de pyrites, se recoupant

thique. Dans les schistes métamorphiques accompagnant le porphyre, M. Go nid signale encore des filons qui contiennent de l'antimoine et de la blende.

Nord 35. Ouest magnétique, et plonge de 70° vers l'Est. Ce filon est barré par un croiseur de nature pyriteuse, mais assez

galène, de la pyrite de fer et de grandes quantités de fer spa-

entre eux ; l'un de im,5o de puissance et plus, est dirigé, sur le

mince (e,20) dirigé E.-0. magnétique, qui a conduit à un autre

Pyrite de fer.

Fer.

filon de 5,50 de puissance, plongeant également de 70° à l'Est, et dirigé vers le N. IO' E. magnétique.

CHIZEUIL. -- M. Jutie r, ingénieur en chef des mines, a fait une (i) Annales des mines des Indes IVéerlandaises. l'Exposition internationale de géographie. Revue de géologie, XI, 78. Quart. Journal Geol. Society, XXXI, 109.

E. Sa

e

Rapport sur

Une autre recherche, poussée au niveau de lié mètres, a rencontré ces mêmes filons, et l'un d'eux acquiert une épaisseur de 8 mètres.

On a reconnu que le minerai de fer s'arrêtait à 20 mètres du jour : une bande fort peu épaisse(0',110 à 0°',50) sépare de la pyrite

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