Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 223]

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FORMATION CONTEMPORAINE

DE DIVERSES ESPÈCES MINÉRALES.

présence de l'ammoniaque, de l'iode, du bore, du cuivre, de la lithine, de la strontiane, du csium et du rubidium, ces deux derniers corps en proportions dosables. Le poids total du résidu de l'évaporation est de 7 à 8 grammes par

Le fond du puisard dont il s'agit (fig. 1) est situé à 7m,8o au-dessous du pavé des bains civils. En y arri-

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litre.

Bien que l'analyse n'y ait pas signalé la présence de

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sulfures en quantité notable, il s'exhale des sondages, particulièrement de ceux qui sont tubés en bois et surtout du sondage n° 12, des traces d'hydrogène sulfuré qui se trahit par son odeur et qui agit sur le papier préparé à l'acétate de plomb ; du soufre sublimé a même été recueilli à la partie supérieure de la trappe de l'un de ces sondages (*). Le gaz qui s'exhale en bouillonnant est principalement formé d'azote, avec de petites quantités d'oxygène ; l'acide carbonique y a été parfois signalé; mais non par tous les observateurs.

Disposition du puisard romain et des conditions dans lesquelles les minéraux de nouvelle formation y ont été ren-

Dans le but de pratiquer un sondage dans le puits antique, dit puisard romain, qui a été autrefois établi sur la principale source de Bourbonne et qui est situé dans l'établissement civil, il fallait en mettre le fond à sec. On y est parvenu en décembre 1874, grâce au jeu de pompes puissantes, ce que l'abondant jaillissement de la source avait empêché de faire lors des travaux exécutés antérieurement en 1785 et en 1857. C'est dans la partie inférieure de ce puits (représenté en coupe verticale par la fig. 1, Pl. X111), ainsi devenue accessible, qu'ont été découverts les principaux faits qui font l'objet de ce mémoire ; aussi convient-il d'en signaler d'abord la disposition avec quelques détails. contrés.

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(*) Celui de la fontaine de la place. A. Chevallier, Journal de chimie médicale, de pharmacie et de toxicologie, 50 série, t. Il, p. 560.

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vant, on rencontra d'abord une boue argileuse noirâtre (h) renfermant des débris de bois, ainsi que des milliers de noisettes, des glands, et quelques noyaux de fruits. Sous cette

couche, qui avait 5o centimètres d'épaisseur, était une couche de sable gris (s) épaisse de 15 centimètres, à laquelle succédait, sur io centimètres d'épaisseur, une boue noirâtre (fi) semblable à celle de la couche supérieure. Après avoir déposé sur la chaussée 5 ou 4 mètres cubes de la boue provenant de cette troisième couche, on y aperçut quelques médailles; aussitôt on la soumit avec soin au lavage sur un tamis, opération qui amena la découverte de plus de 4.700 médailles, la plupart de bronze ou de laiton, d'autres d'argent ou d'or (*). Les quatre pièces d'or étaient aux effigies de Néron, Adrien,

Faustine jeune, femme de Marc-Aurèle, et Honorius. Parmi les pièces d'argent, il y en avait un certain nombre de gauloises, parmi lesquelles une vingtaine du type Dur-

naco, au revers Auscro, une du chef gaulois Germanus, fils d' lndutillus, une avec la légende Solima[riaca]. Des monnaies consulaires et surtout des monnaies impériales formaient le reste. Ces dernières sont, pour la plupart, des premiers règnes ; il en est cependant qui descendent à l'époque du Bas-Empire. Les monnaies de bronze, grand, moyen, et petit module, appartiennent aussi à des époques très-différentes ; on en remarque d'Auguste, de Vespasien, de Faustine, de Domitien, de Trajan, d'Antonin, de Marc-Aurèle, de Lucille, de (*) Sur ce nombre il y en avait : En or, 4 d'un poids total de.

En argent, 265 d'un poids total de. . En bronze, 4.468 d'un poids total de. Total

kilog.

.

0,025 0,625 20,800 21,450