Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 121]

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DESCRIPTION DE QUELQUES TRANSMISSIONS

PAR GABLES MÉTALLIQUES.

montoire que contourne la vallée profonde et encaissée de la Sarine, affluent de l'Aar. Elle est le chef-lieu d'un canton agricole et forestier, dans lequel sa municipalité possède une grande étendue de bois. En 1869, une société, dite Société générale suisse des eaux et forêts, fut fondée par M. G. Ritter dans le but de tirer parti simultanément des forêts de la commune de Fribourg et de la force hydraulique de la Sarine, en faisant servir l'exploitation de celle-ci

La turbine dont il s'agit de transmettre le travail a une puissance nette de 3oo chevaux. Cette force est d'abord envoyée jusqu'à une grande scierie située sur la rive gauche, par une ligne unique de câbles et suivant une ligne inclinée subdivisée en cinq relais par quatre stations P P P, et P4. (Pl. 1.V, fig. 4 et 5.) La station P, est établie sur un pilier construit dans l'île qui sépare le barrage d'avec le canal de décharge ; P., est

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à celle des forêts, et dans celui de créer accessoirement d'autres industries. Son programme reposait avant tout sur l'établissement d'une transmission télédynamique destinée à amener la force motrice du fond de la vallée jusque dans des localités faciles à mettre en communication avec la gare qui se trouve située tout au-dessus de la ville. La force motrice a été aménagée par la création, un peu en amont de Fribourg, d'un barrage transversal, construit exclusivement en béton de chaux hydraulique, épais de 3o mètres à la base et de 6 mètres au couronnement. Ce barrage, qui procure une chute d'environ iOu,5o, a trans-

formé le lit de la Sarine, sur une certaine longueur en amont, en un vaste réservoir auquel on a donné le nom de lac de Pérolles, et dont la capacité permet de compenser, au point de vue de la force motrice, les grandes variations de débit que présente ce cours d'eau torrentiel. Un canal de décharge, formant déversoir de surface, a été creusé dans le rocher vers la rive gauche. L'usine est bâtie vers la rive droite, sa grande longueur étant perpendiculaire au barrage et formant un prolongement en retour de celui-ci. Elle contient aujourd'hui deux turbines Girard, dont l'une actionne des pompes élévatoires pour le service hydraulique de la ville, tandis que l'autre fournit la force motrice à transmettre au loin; une place est réservée pour une troisième turbine destinée encore à ce dernier objet. Il y a de plus une petite turbine de service destinée à manoeuvrer des vannes de fond pour vider et curer le lac.

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établie dans un tunnel très-haut et très-étroit qu'on a creusé dans une colline de mollasse pour le passage du câble et qui n'est pas maçonné ; P, est une station à changement de direction, dont le pilier a sa base sur la berge escarpée de la Sarine. Le pilier suivant P, est également sur un terrain accidenté. Enfin nous désignerons par P, la station réceptrice placée à l'entrée de la scierie en sous-sol. Les poulies de ces stations ont toutes 4m,5o de diamètre. Le câble qui dessert cette ligne pèse 21,235 par mètre

courant et se compose de IO torons à raison de 9 fils de imu',8 par toron. L'effort d'enroulement est par conséquent

= 2o.000.

1

45oo

8 kilog.

Les poulies faisant 81 tours par minute, on a pour vitesse du câble

=

tim,50 X 8 t Go

=

La tension nécessaire pour transmettre 3oo chevaux est 2)< 75 X 3oo 19,08

= 9.358 kilog.,

ce qui, pour til =- 229; donne cri 0.)

L'axe de la poulie réceptrice est situé à 82 mètres plus