Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 277]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

REVUE DE GÉOLOGIE.

532

TERRAINS.

535

des grains de glauconie sont des moules intérieurs' de foraminifères', où l'on reconnaît encore la structure des genres Bulimina,

Craie du Pas-de-Calais. M. Barrois (t) a donné la coupe des assises crétacées mises au jour dans le nouveau chemin de fer

Textularia, Globigerina, 1Nodosaria. Un de ces grains a été trouvé encore adhérent à l'intérieur de la coquille dans laquelle il s'était moulé.

de Saint-Orner à, Boulogne. Il y a reconnu, du haut en bas, les assises

Quant aux nodules phosphatés, anciennement appelés coprolithes, qui se rencontrent dans la même assise, M. Soli as fait observer (l'abord que la présence de la matière phosphatée est toujours intimement liée à celle d'une substance organique facilement décomposable. Ainsi la surface polie des dents de poissons est presque toujours exempte de phosphate, tandis que leurs faces d'attache en sont complétement incrustées; la même opposition se remarque entre les faces externes et les faces internes des articulations de crustacés. D'ailleurs les nodules contiennent jusqu'à 5 p. ioo de substances organiques et dégagent, lorsqu'on les brûle, une odeur de corne. En examinant au microscope des lames minces de nodules phos.

phatés, M. Sollas y a fréquemment observé, comme M. Fisher, des spicules et autres organes caractérisant des spongiaires; ces spicules ont pu être isolés, grâce à leur nature siliceuse. En rapprochant cette circonstance de la forme extérieure généralement affectée par les nodules, M. So 11 as en conclut que ce sont des spon-

giaires où la matière organique a été remplacée peu à peu par du phosphate de chaux. Ces spongiaires appartiendraient principale-

ment aux familles Esperiad, Tethyad, Halichondrid, Geodida Quant au phosphate lui-même, il proviendrait, selon l'auteur, des roches volcaniques des Lammermuirs et autres localités du nord de l'Angleterre.

suivantes (non compris la craie à micraster coranguinum déjà signalée à Saint-Orner par M. D an glu r : 1° Craie à Micraster cortestudinarium, Pecten Dujerdini, Rhyn-

chonella limbata; 2° craie à Scaphites Geinitzi, Micraster breviporus ; 30 craie à Terebratulina gracilis, Spondylus spinosus, fnoceramus Brongniarti; â° craieè Inoceramus labiatus ; 50 craie à Ammonites cenomanensis, A. Mantelli , Holaster subglobosus; 6° craie à Amm. varlans, A. rotomagensis, Turrilites costatus.

M. Gilli éron (2) a constaté, dans les

Alpes fribourgeoises.

Alpes fribourgeoises, la présence de la craie sous la forme de calcaires schisteux, blancs et rouges, avec Micraster breviporus, Cardiaster Gillieroni, Inoceramus Brongniarti. Couches à spongiaires de Münster. M. Schlüter (3) a décrit la faune des couches à spongiaires qu'on observe, aux environs de Münster, au sommet des couches à Belemnitella quadrata et à la base des couches à B. nmcronata. Le premier système est divisé par l'auteur en : 10 couches à Scaphites binodosus, avec Callianassa antique, Ammonites bidorsatus, Nautilus VVestphalicus, Bel. quadrata, Vola quadricostata, Inoceramus Cripsi, Trigonia limbata; 2° marnes à. Becksia Soekelandi, avec nombreux autres spongiaires des genres Coeloptychium, Cribrospongia, Coscinopora, et Cardiaster granulosus, Ostrea vesicularis, Inoceratnus Cripsi, Bel. quadrata , Ammonites obscurus. Cette assise correspondrait au grès vert à gyrolithes d'Aix-la-Chapelle. Le second système est formé par des marnes argilo-calcaires avec

M. G oss elet (1) classe les couches à silex dits

Lepidospongia rugosa, Coeloptychium, Ca.merospongia, Crihrospon-

rabots des environs de Mons à la hauteur des marnes de Cysoing et de Bouvines avec Inocerannus Brongniarti, Spondylus spinosus et Terebratulina gracilis.

gia, Retispongia, etc., et Echinocorys vulgaris, Micraster glyphus, Cardiaster maximus, Ostrea vesicularis, Crania parisiensis, Ammonites obscurus, Scaphites gibbus, Hamites, Belemnitella mu-

Rabots de Mons.

M. Barrois (2) a signalé à Wierre-auXGaize du Boulonnais. Bois, au-dessus du g,ault à Ammonites splendens, une couche d'argile d'un blanc jaunâtre, contenant un peu de silice soluble, qu'il

est porté à considérer comme l'équivalent de la gaize des Ar-

cronata.

Couches de Gosau.

On doit à M. Redte n bacher (â) la des-

cription des céphalopodes des couches de Gosau. Les principales espèces sont : Belemnites Hoeferi (forme très-voisine de la Belem-

dennes. Mém. Soc, des sciences de Lille, 5 juillet 1572. Revue géol. suisse, IV, 333. Bull. Soc. géol. [3], 11, 59.

Bull. Soc. géol. [3], II, 226.

1Veues Jahrb., 1173; 332.

4) Abhandl. der k. k. g. R., V, 5. Vienne, 1873.