Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 257]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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Nickel. Le nickel, découvert par M. Jules GarNOUVELLE-CALÉDONIE. nier (t) à la Nouvell,e-Calédonie et signalé par lui dans plusieurs publications (Annales des Mines, 1867; Bulletin de la Société de l'in.

dustrie minérale, 1869, etc.), est exploité depuis quelque temps, au Mont d'Or, par une société anglaise. Au sujet de la découverte de ce métal, revendiquée maintenant par les exploitants, il est bon de mentionner l'opinion du Révérend W. B. Cl ark e qui a écrit aux journaux de Sidney (2) : (c Quant au nickel, le minerai qui le contient se trouve aussi dans la collection que M. Jules Garnier ma envoyée (en 1865). C'est, je crois, un nouveau minerai se rapprochant de la pimélite... Le professeur D an a, de New-Haven (ÉtatsUnis) le regarde comme très-beau et a été conduit à le classer parmi les pimélites : il en parlera d'ailleurs dans sa nouvelle édition de Mineratogie. » On peut voir à Paris, dans la Collection des

Colonies, qui se trouve au Palais de l'Industrie, une dizaine d'échantillons de ce minerai de nickel, provenant de divers points de l'île. D'une manière générale, le nickel accompagne toujours les serpentines et les roches qui leur sont associées; il y forme tantôt des enduits extérieurs, d'un très-beau vert, à éclat plus ou moins gras; tantôt il pénètre les roches siliceuses, dioritiques, amphiboligues. Ses gangues sont donc multiples et variées, mais sa composition semble toujours celle d'un silicate, plus difficilement atta-

quable aux acides que la pimélite. A Kanala, où les mineurs n'ont pas encore signalé le minerai de nickel, M. Garnier l'a rencontre en gîtes exploitables; il abonde le long de la Dumbéa (Koé), du Mont d'Or (rivière d'Huautio) et sur

d'autres points. Ce n'est pas un minerai de filon, mais une succession d'amas, de nodules, de bancs plus ou moins imprégnés, parfois très-riches.

ROCHES MÉTALLIFÈRES.

hautes montagnes qui longent le plateau granitique d'Arbus, lequel a soulevé les gneiss ainsi que les schistes anciens qui recouvrent ses flancs au sud et au nord. C'est sur le versant sud que se trouvent les filons de nickel, pendant que le versant nord renferme

les mines célèbres de Montevecchio. Les filons nickélifères sont stratifiés avec les schistes métamorphiques anciens ; leur nature est quartzeuse; ils sont inclinés de 150 à 500 vers le sud, au voisinage des granites où on les a reconnus,

leur direction étant est-ouest. A la surface on distingue trois réseaux métallifères dont l'un se suit sur 2 kilomètres de longueur. Les parties supérieures de ces filons semblent généralement stériles et sont composées de quartz plus ou moins compacte ou lm prégné d'oxyde de fer; mais

de ce chapeau de fer formé par oxydation, le mineraiau-dessous apparaît constitué par des arsénio-sulfures de nickel et de cobalt, avec association de bismuth. lies teneurs près de la surface sont : Nickel Cobalt. Bismuth

tenant. cobaU, bismuth. M. Jacob (5), ingénieur dos mines de zinc de la

SARDAIGNE.

Lettre à M. Delesse, décembre 1874. Lettre adressée le ts mai '574 au Sydney Norning Ilerald. Extrait d'une lettre adressée à M. J. G or nier, 1874.

7 p. tee 2

A 20 mètres de profondeur on a trouvé : Nickel. Cobalt Bismuth

20 p.

100

5

3

Des échantillons de choix ont même donné 40 p. 100 pour les trois métaux réunis. L'un de ces réseaux métallifères est assez riche en galène argentifère, tandis que le nickel et ses associés y font défaut.

Le minerai, étant exempt de soufre et d'arsenic, fournira un produit très-pur et très-rémunérateur, surtout si le nickel, qui a quadruplé depuis dix ans, conserve le prix élevé qu'il atteint main-

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compagnie de la Vieille-Montagne en Sardaigne, a découvert mine de nickel, cobalt et bismuth, qu'il fait exploiter dans la une province de Cagliari, commune de Gonos-Fanadiga. Cette mine, connue sous le nom de Fenugu-Sibiri, estau sein des

Zinc. HAUTE SILÉSIE. Quoique la blende soit habituellement très-ex-

ceptionnelle clans la calamine de la haute Silésie, M. Pi ets ch (i) observe qu'on vient d'en découvrir un gîte utilement exploitable,

dans le fond de la mine Cécile, près de Beuthen. Cette blende, d'unepuissance moyenne de 2 à 5 mètres, présente un amas incliné (I) Zeitschri

fiir dan Berg-Iliitlen u. Salinen-Wesen, XXI, 292.