Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 202]

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SUR LES ROCHES

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VOLCANIQUES.

nombre de laves lithoïdes , lui a appris .qu'il n'y avait, dans ces roches, que deux des substances précédentes qui y dominassent ; savoir le,fedd-

spath et le pyroxène. Toutes les autres y sont toujours en proportion très-subordonnée ; ainsi l'amphibole qui avait été admis sans examen

dan S la plupart des roches volcaniques s'y trouve

an contraire très-rarement, et sa présence :_s'y manifeste par les circonstances suivantes On ne le voit guère que dans les laves à pâte feldspathique, et il y est indiqué par des cristaux amphi boliques,disséminés très-apparens. Ces considérations amènentl'auteur à déterminer la nature des basaltes , et à rectifier l'erreur commise à cet égard par presque tous les naturalistes. Si les basaltes étaient, comme on l'a cru, une roche d'apparence homogène, composée d'un mélange invisible, de feldspath et les grains de leur pâte présenteraient les caractères attribués à ceux de l'amphibole, cristaux._ d'amet on y verrait quelquefois desobserve, au conphibole disséminés. Mais on traire, que ces grains offrent tous les caractères attribués à ceux, du pyroxène ; et, quand il -y a des cristaux apparens dans le basalte, ce sont toujours des pyroxènes. A ces observations Se joignent les résultats des analyses chimiques des principes qui donnent à peu près la sommeattendre de la métalliques qu'on doit terreux et minérales qui entrent composition des espèces dans le basalte, et de la proportion de ces esqu'on -repèces entre elles. Enfin , le passage Hesse, entre le -marque sur le mont Meisner en composée basalte de cette montagne et la roche, d'amphibole,

de cristaux très-distincts de feldspath et de py-

roxène, qui le recouvre de plusieurs points, confirme le résultat de M. Cordier, en faisant -voir, pour ainsi dire, et d'une manière trèsdistincte , les parties constituantes du basalte. D'après les observations précédentes, M. Cor-

dier croit pouvoir diviser en deux sortes les roches volcaniques à pâte lithoïde. Il réunit, sous le nom de LEU COSTINE, les laves lithoïdes

qui, fondant en verre blanc

quelquefois pi-

queté de noir ou de vert, appartiennent au

jeldspath compacte. Elles renferment une petite quantité de fer titan é, de pyroxène, d'amphibole, de mica d'amphigène (1); et sous celui de BASALTE, les laves lithoïdes qui donnent un émail noir ou un verre de couleur verte foncée. Elles appartiennent au pyroxène compacte,

et contiennent de petites quantités de feld-

spath, de fer titane, et quelquefois de péridot, d'amphigène , et de fer oligiste (2). M. Cordier cherche ensuite à faire voir que les considérations minéralogiques précédentes_ peu vent être très-utilement employées pour dis-

tinguer les pétrosilex , les trapps , et les cornéennes qui appartiennent aux terrains primitifs, ou de transition , des roches qui leur

ressemblent, et qui font partie de terrains

(t) Ce sont les laves pétrosiliceuses de Dolomieu , le feldspath compacte sonore de M. Haily, , /e domite et la lave à base de hornstein de Karsten le klingstein de M. Werner. (2) Ce son t les laves ferrugineuses de Dolomieu , les laves

basaltiques uniformes de M. Haüy, le basalte trappéen et la lave proprement d.ie de M. Werner.

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