Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 70]

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ESSAI DES MINERAIS D'ALEENARD , etc.

ESSAI De Minerais de fér

evard ( département

de l'Isère) dans des ibrges catalanes du département de l'Arriège. L'INGNIEUR des mines dans le département

de l'Isère, M. Gneymard , frappé de la grande quantité de minerais et de charbons que l'on y consume pour obtenir peu de fer, , malgré la la bonté reconnue des minerais spathiques et manganésés d'Allevard , a cherché à persuader aux maîtres de forges de ce département d'adopter la méthode catalane en usage aux Pyrénées, comme bien plus économique. Plusieurs maîtres de forges ont recQnnu l'avantage qu'ils trouveraient a .abandonner la méthode à Bergamasque, qui exige de fondre quatre fois successivement les minerais .pour en obtenir lon-

guement du fer , et à adopter la méthode catalane , au moyen de laquelle ils obtien-

draient, d'un seul et même feu,une égale quantité de fer de bonne qualité avec nue grande économie de bois, de minerais et de teins. NI. Charles Grasset, propriytaire d'usines et maire de Pinsot , canton d'Allevard (Isère) a le premier saisi avec empressement cette occasion d'économiser les bois 'et les minerais de cette contrée ; et s'est décidé à se transporter. en juin 1815 dans le département de P.Arriège,

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avec des minerais d'Allevard de bonne qualité:. les essais cfni y ont été faits ont obtenu , et douze maîtres de forges., plein succès à la tête desquels est M. Grasset , viennent de demander au Gouvernement la permissien de.

changer leurs usines en forges catalanes. Il y

a lieu d'espérer ((le même que pour les soufflets à piston) (2) , que cet exemple sera bientôt suivi par les maîtres de forg-esdesdépartemens qui ren-

ferment des minerais de fer spathiques , analogues à ceux des Pyrénées ou d'Allevard ; en résultera qu'en consommant moins de coin-. bustibles , et en faisant une économie notable de minerais et de teins , On fabriquera;autant de fer d'excellente qualité , et ordinairement mélangé de fér fort, ou fer cedat (acier naturel) , si utile pour les instrumens- d'agriculture. Nous allons rendre comte de cet essai, qui peut avoir les effets les plus heureux pour la France , et qui a été provoqué par l'ingénieur des mines M. Gueymard ,et adopté par le maître de forges M. Grasset , lequel mérite de grands éloges à cet égard. M. d'Aubuisson , ingénieur (1) Ceux faits 3o ans avant par le baron de Diétrich , et

décrits dans la première partie des gîtes de minerais des Pyrénées , page 112, n'avaent pas réussi , parce que ces minerais mal choisis et mal calcinés étaient encore très-chargés de sulfure de fer et de sulfure de cuivre, (2.) Ces soufflets ont été décrits et figurés par M. Baille

inspecteur-divisionnaire des mines en janvier 796, du Journal des Mines, page 9 et suivantes ; et, en 1797, no. 38 , page io5.

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