Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 31]

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MINES DE CITIVRE PYRITEUX

ce fourneau que durant 5 jours, après lesquels les durillons ,tui se forment dans son intérieur, boucheraient entièrement latuyère ; on arrête et on les détache; ils sont fondus avec le minerai cru , et leur teneur à l'essai est assez ordinairement de 17 p de cuivre. Le peu de durée de la fonte tient évidemment aux trop grandes dimensions du fourneau ; il est à Zamabor, aussi grand dès le commencement qu'il le de-

vient ailleurs par le travail d'une quinzaine et, lorsqu'on est obligé d'arrêter, sa grande dimension est ici sur la largueur au lieu d'être sur la longueur : aussi ce fourneau n'a-t-il ja-

Grillage des 'nattes.

Fonte des inattes.

mais besoin d'être réparé. La matte, toujours très-riche, est grillée sur une aire par tas de 26 quintaux, sous lesquels on place une hauteur de 3 décimètres de bois, recouverts de charbon, iqui en occupe la base, large et longue de 4o à 45 décimètres ; une cheminée en planches placée au centre sert à enflammer le bûcher. La matte reçoit 12 à 13 feux semblables, pour être ensuite fondue dans le fourneau à manche décrit avec les scories prove"n an tes d'une fonte en cuivre précédente. Cette

fois, la fusion ne saurait se prolonger au-delà de trois jours et demi, à quatre jours au plus,

à cause de l'abondance des durillons. On assure avoir essayé l'addition du quarz et avoir tenté le grillage du minerai sans en avoir retiré de résultats avantageux. Les scories de la fonte

en cuivre , lesquels dit-on , ne donnent à l'es-

sai aucune trace de métal, servent à fondre d'autres mattes , et le cuivre noir est coulé

sous la même forme que la matte; sa teneur à l'essai est de 57 14.

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DE ZAMAIROR.'

L'affinage du cuivre noir s'opère clans un fourneau à réverbère sans cheminée , à trèsenvipeu près circulaire de douze décimètres de ceux construit sur le plan ron de rayon, et raffiner décrits dans Schlutter. On ne peut y (36 à 4o quinque 2000 à 2200 kilogrammes taux); mais on parvient à y former une salle tellement solide , que l'on peut y faire trois affinages sans interruption , et sans laisser

Affinage olieruivre ,i`,11

refroidir le fourneau. Le cuivre rosette est très- beau et donne un cuivre d'une excellente qualité. Les scories d'affinage, donnant jusqu'à 37 p à l'essai, sont fondues séparément dans le fourneau à manche dont il a été parlé : elles produisent un cuivre noir impur,

que l'on passe par petites portions avec le cuivre noir ordinaire. Le cuivre rosette est livré au maître marteleur, qui doit en retour livrer une égale quantité de cuivre ouvré, soit en planches, soit autrement, à la réserve cependant de 1 p7°, qu'on lui passe pour le déchet occasionné par le travail. Les rosettes sont fondues sur un petit bassin formé de brasque dure, puis coulées dans des moules sous la forme de lingots ou de plateaux, pour ensuitepar l'effet du martelage,

Martinet,

être amenées à la fOrme de planches ou de chaudières. Lorsque l'établissement de Zamabor proclui- Consoinsait 5oo quintaux de cuivre martelé, il occu- mations,

pait environ 34o ouvriers, et exigeait, non

compris les bois d'étançonnage , 2380 toises de 4 mètres cubes et demi chaque ; ces bois étaient des peupliers, fayards et ormes. Ce combustible se répartissait ainsi qu'il suit Ti 4