Journal des Mines (1815, volume 37) [Image 8]

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DÉTERMINATION DES PROPORTIONS

vent avoir d'application que quand on étudie sous ce point de vue les formes primitives des cristaux données par l'observation. J'en ferai abstraction dans cet extrait; et, comme il n'y sera question que du nombre des molécules dont se composent les particules formées conpar la réunion d'autres particules déjàtétraèréguliers tous les nues, je supposerai dres et les octaèdres dont j'examinerai les diverses combinaisons. Il sera facile , à l'aide de quelques réflexions, de se faire une idée des modifications que subiraient les résultats de cet examen dans .le cas où ces polyèdres seraient irréguliers. Il est évident qu'en plaçant an même point les centres de gravité de deux tétraèdres et d'un octaèdre, de manière pie les deux premiers forment un cube, et que la situation telles et les dimensions de l'octaèdre soientl'octaèque les arêtes de ce cube et celles de dre se coupent mutuellement à angles droits en deux parties égales, le polyèdre à 14 som-

mets qui réultera de leur réunion, sera le

dodécaèdre , dernière des formes primitives données par la division mécanique des cris-

taux ; car on ne doit pas compter parmi ces formes la double pyramide 'à bases hexagonales, admise d'abord pour expliquer la cris-. tallisation du quartz, et ramenée depuis à un parallélipipède. On voit, par ce que nous venons de dire, que, quand des particules se réunissent en une

particule unique, c'est en se plaçant de manière que les centres de gravité des particules composantes, étant au même point, les soin,

DANS LESQUELLES LES CORPS SE COMBINENT. 1.5

mets de l'une se placent dans les intervalles que laissent les sommets de l'autre, et réciproquement. C'est de cette manière que je conçois la combinaison chimique, t c'est en cela qu'elle diffère de l'agrégation des particules similaires, qui se fait par une simple juxta-position de ces particules , ainsi qu'on le voit dans cette belle théorie de la cristallisation que les sciences doivent à M. Haüy. C'est aussi de cette manière que j'ai obtenu, en combinant d'autres nombres de tétraèdres et d'octaèdres, les diverses formes représentatives qu'exigeait l'explication. , d'après les mêmes principes, de toutes les combinaisons en. rapport déterminé, qui me sont connues. En essayant de réunir des tétraèdres et des octaèdres de toutes les manières possibles,

on trouve qu'il résulterait de la plupart d'entre elles des formes représentatives, où les diverses molécules se trouveraient disposées d'une manière irrégulière , qu'il s'en trouverait dans un sens, sans qu'il y en eût dans un autre sens correspondant au premier. Toutes ces formes doivent être rejetées ; et on observe , en -effet, que les proportions qu'elles supposeraient dans les combinaisons chimiques, ne se rencontrent point dans la nature. Si l'on essaye, par exemple, de combiner des tétraèdres et des Octaèdres, de manière que le nombre des premiers soit la moitié de celui des seconds, on ne trouve .que des formes bizarres qui ne présentent au.icnne régularité ou aucune proportion entre -les

grandeurs relatives de leurs différentes faces. On doit en conclure qu'un corps 4, dont lei particules ont pour forme représen-