Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 94]

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sua LES Acdnrts DE RIVES

ET DIS DI.PAIITElUENT DE L'ISÈRE.

Cet acier est chiné excellente qualité; ii ne lui

L'acier est assemblé en paquets, qu'on nomme bal/ons , pesant 5 myriagrammes. L'acier fin se vend 88 fi-., et l'acier fendu et. ferreux 76 francs le quintal métrique rendu à

manque, pour égaler lés plus réputés de Styrie et de Carinthie, qu'une préparation de plus , que nous indiq uerons dans nos obser va dons.4cier ndu. 20.. L'acier fendu. ou double a

le grain plus grossier que le précédent; il est parsemé de .pailies ou. gerçures qui altèrent sa qualité. Il alimente les taillanderies , et sert à faire les outils communs. Les défauts de cette

espèce d'acier proviennent évidemment de l'im,perfection du forgeage. Les gerçures sont occasionnées, soit par des traînées de laitier qui n'a pas suffisamment été exprimé., soit par la réunion de surfaces ondées, et qui, dans cet état,

ne peuvent contracter aucune adhérence. Acierfé ri-eux. 3°. L'acier ferreux est entre-

mê.lé de plusieurs fibres ferreuses. Il est employé exclusivement pour les besoins de l'agriculture.

Ces deux dernières espèces forment l'autre dixième de la fabrication; on ne sait précisément

dans quelles proportions. L'acier ferreux est une étoffe naturelle, très-bonne pour certains instrumens ; cependant , comme il a moins de valeur dans le commerce que l'acier fin , on évite , autant qu'il est possible , sa formation. Il est impossible de l'anéantir entièrement : dès

qu'une portion de fonte reste trop long-tems

au milieu du foyer, ou. dans une partie du

bain non recouverte de laitier, elle se convertit en fer qui , par le mouvement , se répand

Lyon.

La production annuelle et totale des aciéries nommées au commencement de ce Mémoire, est de io,83o quintanx Métriques d'acier, et .2374 quintaux métriques de fer, pour lesquels on use, comme on l'a dit, 16,574 quintaux métriques de fonte, et 48,590 quintaux métriques de charbon. Cette fabrication pourrait s'élever aisément à 15,000 quintaux métriques d'acier, s'il s'ouvrait des voies suffisantes de consommation.

ART. VIII, Observations.

Nous venons de décrire, avec le plus d'exactitude possible , les travaux des aciéries. Ces travaux ne sont pas sans défauts. Il est rare de rencontrer des établissemens où la perfection. soit poussée à son dernier période. Presque toujours on peut y apporter des améliorations; et c'est.là l'objet de-cet article. Avant tout, il est de notre devoir de déclarer que la plupart des perfectionnemens que nous

en veines irrégulières dans la masse. Il est cer-

proposons, nous ont été suggérés par leemaîtres de forges les plus instruits, principalement par

moins considérable , si on chauffait les barres à un foyer particulier, comme nous le proposerons bientôt.

nage, et Séraphin Marquis, qui nous ont même remis des Notes et Mémoires à ce sujet. Nous nous plaisons à leur rendre publiquement cette

tain pourtant que la quantité en serait bien

MM. Treillard , Salomon , Blanchet de Re-