Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 71]

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Sua LA. CONSTITUTION C4,'OLOGIQUt

Ces lignites peuvent se diviser en deux

Deux grau. des varié- grandes variétés. tés. La première comprend le fossile qui a une Première apparence terreuse, dont la couleur naturelle variété,

est celle du bistre proprement dit, et qui, dans le commerce, est généralement connue sous les fausses dénominations de terre d'ombre, tuffa , tourbe. Cette variété, qui est le véritable ircturtkohle des Allemands est terne dans sa cassure, douce au toucher, happe sensiblement à la langue. Lorsqu'on la jette dans l'eau en pétits elle surnage d'abord, s'imfragmens' bibe ensuite en faisant entendre un bruit faible, prend une couleur très-noire, et tombe au fond du vase. Pétrie, elle est susceptible de prendre certaines formes comme l'argile

molle, propriété dont on tire parti pour la mouler, afin de faciliter son emploi comme

combustible. Lorsqu'elle est sèche, elle exhale une faible

odeur qui semble lui être particulière. 'Elle bri'de à la manière de l'amadou sans donner de flamme ; et autour de la partie embrasée, on remarque une auréole noire qui est bientôt remplacée par une cendre d'un gris-jau-

nâtre. L'odeur qu'elle fait ressentir en brûlant est forte, et ressemble quelquefois à celle de l'encens. Cette variété, qu'on exploite en grand dans les environs de Cologne, se trouve non-seulement en couches épaisses auprès d'Eschvveiler et de Weisvveiler, mais existe encore en petites veinules bien réglées dans le grand banc

de sable qui traverse le bassin houillier, et

DU" B ASSIN HOTJILLIER D'ESCHWEILER.

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dont nous avons déjà parlé sous le nom de

Sandgewand. Ces veinules, dont la puissance moyenne peut être de deux décimètres, alternent avec les strates du sable, et s'y trouvent comprises chacune entre deux petites lisières d'argile d'un gris-bleuâtre. L'état de décomposition où cette variété est parvenue laisserait peu d'indices sur la véritable nature des substances primordiales qui l'ont formée , si elle ne contenait par fois des fragmens parfaitement conservés de bois dont la contexture ligneuse est encore très-reconnaissable, quoique présentant néanmoins un certain état.d'altération il parait que les vé:

gétaux qui l'ont produite ont été préalable-

ment macérés par les eaux dans un lieu différent de celui où elle existe aujourd'hui (1).

(i) Dans les strates de ce lignite terreux on a trouvé

diverses matières étrangères ,iqui sont : 1°. Une substance noire, piteuse et gluante, ayant beaucoup d'analogie avec le bitume ordinaire, et qui en brûlant exhale une odeur fétide fort désagréable, que M. Faujas de Saint-Fond cOmpare à celle de la momie (Journal des Mines , n°. 36. ) 2°. Du sulfate de fer en efflorescence. 3°. Du soufre en grains. 4°. De petits globules de fer oxydé en partie deicomposés, et dont les chasseurs du pays font quelquefois usage en place de petit plomb. 5". Du charbon de bois très-bien caractérisé. 6°. Du. jayet.

70. Des fruits à pins. On prétend avoir rencontré aussi, .,:lans les couches de ce lignite qu'on exploite à Bruhle et à Liiblar,, des fruits de palmier. ( T'Oyez le Mémoire de M. Faujas de Saint-Fond. ) 80. Des vases, des lampes sépulcrales, des monnaies, des.