Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 215]

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COMPOSITION ET STRUCTURE

naissance à une roche pareille, comme on l'a cru généralement jusqu'ici. Lorsque l'on considère des cassures anciennes , ainsi que des faces polies depuis long-

teins , on y distingue encore une matière

ferry gin euse très-généralement répandue; mais il n'est pas difficile de s'apercevoir qu'elle provient de l'altération ou de la décomposition de l'une ou de l'autre des deux substances que l'on

avait remarquées d'abord. Enfin, j'ai pu découvrir, au moyen d'une loupe, des dodécaèdres pentagonaux et des cubes triglyphes (i), les uns et les autres très- prononcés, dun noirbrunâtre assez éclatant, et disséminés dans la roche à des endroits où elle paraît le plus imprégnée de fer (2). Ces cristaux ne peuvent

être rapportés qu'au fer oxydé produit d'un premier jet : leur couleur, le degré de leur éclat, leur défaut d'action sur l'aiguille aimantée, leur forme même (3), ne permettent point Ceux-ci étaient même assez ,sensibles à l'oeil nu. J'ai remaxqué qu'ils sont en général implantés dans les punies feldspathiques , et non pas dans les .quartzeuses.

'Cette observation prouverait que le fer n'a pas une ten-

dance à se mêler au feldspath, aussi forte que celle qui le porte à imprégner le quartz : ce qui s'accorderait d'ailleurs .avec les observations relatives à l'altération et à la résolution de l'une et de l'autre de ces deux substances, comme on le verra plus loin. Quoique cette forme soit aussi compatible avec un octaèdre pris pour .forme primitive, qu'elle l'est avec un noyau cubique, cependant aucun minéral jusqu'à présent n'en a offert des exemples, si ce n'est le fer sulfuré et le cobalt gris qui ont le cube pour forme primitive.

DU PYROMÉRIDE GLOBAIR13.

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de les regarder comme du fer oxydulé , et l'aspect décidément métallique qu'ils présentent toujours dans leur intérieur, uni au défaut de la couleur jaune-de-bronze propre au fer sulfuré non altéré, s'oppose à ce qu'on les prenne pour une épigénie de ce dernier minéral, qui d'ailleurs ne s'observe nulle part dans la roche (1). Aa reste, ils ne doivent être considérés

que comme accidentels à la composition de

cette même roche. Je passe à examiner la structure remarquable qui caractérise particulièrement le pyroméride globaire ; mais je dois dire auparavant que j'ai pris la précaution de vérifier l'indica-

tion du coup-d'oeil, par rapport à la nature de chacune des parties qui concourent à la

structure de la roche dont il s'agit, en soumettant à l'action du chalumeau des fragmens détachés d'une partie analogue. La structure du pyroméride globaire résulte en général de l'arrangement qu'ont pris entre eux le feldspath et le quartz. Pour en donner une idée nette, il suffira de la suivre, de l'analyser en quelque sorte, et de la décrire dans

ses différentes parties, en se bornant à ce

qu'elle offre de plus compliqué, de plus constant et de plus symétrique. L'on sait que le pyroméride globaire est cora(1) Je saisis cette occasion pour faire observer que les nouvelles formes sous lesquelles se présente ici le fer oxydé, confirment pleinement la réalité de la forme pri-mitive que M. Haüy lui a assignée.

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