Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 213]

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COMPOSITION ET STRUCTURE

engagés ; le ton enfin et le contraste des di-

verses nuances de couleur qui ornent et le fond de la roche, et les corps circonscrits qu'elle ren.-

ferme ; ils n'ont pas pu apporter toute l'attention nécessaire pour reconnaître les substances minérales dont elle se compose essentiellement, et pour se former une idée juste de la nouvelle espèce de structure qui résulte de leur arrangement réciproque. Je crois avoir rempli ce vide qui restait, par rapport à la connaissance minéralogique du py ro m éride globaire , par la description que j'en ai donnée. Elle est fondée sur deux résultats importans, qui avaient échappé jusqu'alors aux minéralogistes , savoir la coexistence du quartz et du feldspath. comme composans essentiels de la roche, et l'intervention nécessaire de la première substance dans sa structure. Ce Mémoire a pour objet, comme je l'avais annoncé, de démontrer les deux résultats dont il s'agit, en détaillant convenablement les observations délicates (i) qui m'ont servi à les constater. Ces observations en offrent en quelque sole l'analyse, et j'ose me flatter que les minéralogistes qui voudront se donner la peine de les suivre, ne manqueront pas de les trouver parfaitement justes (2). (i ) Pour faire ces observations, il faut le plus souvent avoir recours à une bonne loupe. (2) On pourra peut-être regarder comme Minutieux les détails dans lesquels je vais entrer; mais j'espère que ceux de mes lecteurs qui se proposeront d'étudier d'une manière approfondie la roche compliquée dont il est ici question ne trouveront rien de trop dans l'espèce d'analyse minéralo-

DU PYROMÉRIDE GLOBAIRE.

Lorsque l'on considère attentivemeut 409 la masse du pyroméride globaire, l'on remarque, sur-tout dans les cassures fraîches de cette roche, tantôt à la vue simple, tantôt à l'aide d'une loupe, deux matières qui contrastent fortement entre elles, par la très-grande différence de leur éclat naturel, vitreux' dans l'une, et très-faible ou nul dans La différence de leur éclat factice, quil'autre. en décèle d'ailleurs une dans leur dureté, quoique de beaucoup moins sensible, suffit encore pour les faire ressortir l'une à côté de l'autre sur les surfaces polies de la même roche, notamment sur celles

qui l'ont été depuis peu. En plaçant les en question dans un jour favorable, onsurfaces çoit sans peine qu'elles son t parsemées des'apertaches et entrecoupées de linéamens , dont le poli est sensiblement plus vif que celui du reste de la masse (1). Les deux matières dont il s'agit contrastent encore par les couleurs dont elles offrent nairemen t les teintes. C'est le blanc, le blancordilavé de rouge ou de jaune, le rouge de rose, le rouge de chair, le rouge de sang, et le gris- verdiltre qui colorent la première. La seconde, quand elle n'est pas limpide , offre toujours le gris gigue que j'en donne. Quant à ceux qui ne désireront que de s'en former une idée , ils pourront se borner à la lecture de la description que j'en ai publiée dans le numéro précédent de ce même Journal. (i) Ces taches et ces linéamens paraissent même former de très-légères saillies. Je dois ajouter que ces différences que présentent les surfaces polies n'avaient point échappé à M. Faujas de Saint-Fond. G- g 2