Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 181]

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DESCRIPTION MINÉRALOGIQUE

que cette substance jouât un rôle important par

rapport à la structure dont il s'agit. Or c'est à ces deux résultats remarquables que m'a con- . duit l'examen attentif et l'étude particulière de la roche en question; et ce sont eux qui servent de base à la description que Je vais en don-

ner (1). .- Le pyroméride g,lobaire est composé essentiellement de feldspath et de quartz, La quantité du feldspath surpasse de beaucoup "celle du quartz, en sorte que la roche parait an prernier abord composée uniquement de la première substance, et qu'il faut y regarder de près pour apercevoir la seconde. Celle-ci manifeste en général une forte tendance à s'altérer ou à se décomposer d'une manière plus ou moins complète ; et ces changemens sont dus à divers degrés d'oxydation du fer qui paraiît abonder dans la même substance. Le feldspath est aussi susceptible d'une altération ou d'une ch-composition due .4 la même cause ; mais elle est en général superficielle ou peu notable , lorsqu'elle n'est pas déterminée et favorisée par celle du quartz, comme cela ar-

rive souvent. La seule exception à faire est lorsque le feldspath est disposé par couches, et sur-tout quand il a une texture testacée.

DU PYROMÉRIDE GLOBAIRE.

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Alors il se montre décomposé d'une manière bien marquée sur les surfaces de ses couches, toutes les fois qu'elles sont restées long-tems exposées à l'action de l'air. Au reste , plus il y a de parcelles de quartz en décomposition interposées au feldspath , et plus l'altération de celni-ci est manifeste ; et lorsque ce dernier minéral est comme pétri du premier, la matière qui en résulte offre l'altération la mieux prononcée, ou se convertit même en une matière ferrugineuse abondante. On ne trouve dans le pyrornéride globaire d'autres substances composantes accidentelles

que le fer oxydé, sous les formes de petits dodécaèdres pentagonaux et de petits cubes triglyphes (1).

(i) M. Brongniart considère la base du pyroméride glo-, baire comme un pétro-silex coloré par l'amphibole (Essai d'une Classification minéralogique des roches mélangées, Journal des Mines , vol. XXIV, pag. 41): et il prétend que cette base renferme de petits cristaux de ce dernier minéral ainsi que de feldspath (ibid., pag. 42 ). Les observations nombreuses que j'ai faites, et dont on trouvera le détail convenable dans l'article que j'ai annoncé plus haut, non-seulement ne s'accordent ni avec l'une ni avec l'autre de ces deux assertions , mais elles établissent même l'existence d'un minéral bien différent de l'amphibole, le quartz, comme second composant essentiel de la roche en question,

mie seconde substance minérale outre le feldspath ; mais la substance dont il s'agit, savoir l'amphibole , n'est pas celle qui existe réellement , comme on le verra bientôt. (I) Je me propose d'exposer avec le développement convenable, dans un article séparé , les observations délicates au moyen desquelles j'ai pu constater les deux résultats ci,

dessus mentionnés.

La teinte noirâtre sous laquelle ledit minéral se présente souvent , aura peut-être fait illusion à un minéralogiste aussi

habile , comme cela est arrivé à quelques minéralogistes allemands, lesquels, d'après ce que m'a assuré M. de Humboldt, regardent aussi comme amphibole les parties de la roche qui offrent une pareille teinte. Au reste , si l'on a réellement observé ce dernier minéral sur quelques échangllons , il faudra croire qu'il n'a qu'une existence fortuite