Journal des Mines (1813, volume 34) [Image 134]

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DESCRIPTION MIldRALOGIQU E

DU" DL'ARTEMENT DE L'ISiRE

d'après-Pl-ine, que--eet usage fût d'abord particulier aux peuples de la Gaule et de la Bretagne, et que c'est de ces peuples que les Ro-

de la fertilité et de la richesse de la Gaule et de la Bretagne. Mani Galiias Eritanntasque

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mains l'empruntèrent dans la suite. Alia est

ratio quant Eritannia et Gallia invenere alendi eam zpsa : quod genus vocant margant (1). Et dans le chapitre suivant il ajoute , 11072 onzisere

et hoc Grci

Leucargillon vocarzt candidam argillam qud in nzegarico agro utuntur, sed tantitm iii humida fi-igidaque terra (z). Après des renseignemens aussi précis sur l'emploi de la marne, et par conséquent sur l'état de la culture des terres dans les Gaules nous représentera-t- on toujours les Celtes ou les Gaulois comme des peuples sauvages et errans qui n'habitaient que des antres ou des fôrê ts; lorsque les historiens des nations voisines attestent si hautement que ces peuples avaient de grandes

connaissances en agriculture, et qu'ils possé-

daient aussi bien guenons la théorie des engrais?

Le mélange des terres, la marne, la chaux et certains sables étaient en effet des engrais minéraux dont se servaient les anciens; mais il parait, d'après Pline, que la marne était généralement recardée comme le meilleur et le plus puissant de tous : Spissior uhertas in cc intelligitur (3).

Est autem quidam terra adeps , ac velut gltzndia in corpori bus ibi denscznte se pinguitudinis nzzcleo. Et plus bas, il ajoute qu'il croit devoir faire l'histoire de la marne, et donner quelques détails à son sujet, parce qu'elle est la source (i) Plinii nains. Ilistor., lib. XVII , cap. VI. Idem , cap. VII. Idem , cap. VI.

locuplezantern cilia cura dici convenit. La marne était recherchée avec soin par les habitans de la Gaule ; on l'extrayait de la terre

par des puits de cent pieds de profondeur. .Petitur ex alto, in centenos pedes actis plein rumque puteis , ore angustatis , intus metallis spatiante vena (1). Pline décrit dans le plus grand détail les différentes espèces de marnes, connues de son Ictus, la manière de les exploiter et la durée de chacune d'elles; mais il en cite des espèces qui devaient

être bien supérieures aux nôtres puisque leurs bons effets sefaisaient sentir pendant cinquante ans , et qu'une , entre autres, agissait encore après quatre-vingts ans : parant annis L_X XX,

ne que est exemplarn , utlius qui bis in vita

hanc eidem iijccerit. Parmi les auteurs modernes qui ont écrit sur la marne , on doit distinguer Bernard de Palissy, que nous avons dejà eu occasion de citer dans la description de la son e de l'inspection. générale des carrières, comme le premier inventeur de cet instrument. Ses discours entre théo-

rie et pratique , et les leçons continuelles que celle-ci donne à la première , contiennent une foule de préceptes dont plusieurs auteurs se sont emparés sans en indiquer la source. Ce

physicien, aussi grand que la nature seule

puisse en /briller , dit Fontenelle , est le premier qui 'osa dire que toutes les coquilles fos, suies étaient de véritables coquilles déposées par (1) Plinii natur. Histor., lib. XVII, cap. VIII. R4