Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 153]

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SUR LA DISTINCTION

Passy, et dont la nature calcaire M'a été démontrée par la mise à jour de plusieurs de ses bancs qui renferment des empreintes de Coquilles marines, dans sept endroits differens , savoir :

1.. Dans l'emplacement où l'on a construit Pabatoir du Roule, à l'extrémité du jardin de la Pépinière , et sur le chemin qui conduit de la rue de Mirosménil au village de Monceaux; '2°. Dans une tranchée ouverte pour l'aqueduc de ceinture entre la rue de la Tour-d'Auvergne et l'abatoir de la rue de Rochechouart ; 3'. Dans la fouille faite rue des Martyrs pour la construction d'une des galeries de distribution des eaux du canal de l'Ourcq ; 40. Dans un escarpement dépendant de la butte sur laquelle est située la maison de force

de Sain t-Lazare , rue de Paradis (maison no. 16); 50. Dans plusieurs ouvertures faites sur le ter-

rain compris entre la rue Saint-Maur, derrière l'hôpital Saint-Louis et le mur de clôture de la -ville, au lieu même où l'on a exploité des couches de pierre à plâtre qui paraissent appartenir à la troisième masse gypseuse, ou la première déposée. Cette couche calcaire est absolument de même nature, et renferme les mêmes coquilles que celle que j'ai trouvée avec M. Prévost dans la carrière de la Hutte-au-Garde, à l'Ouest de Montmartre, et que nous avons décrite con, ainsi que celle que j'ai obserjointement vée dans les fouilles faites près de la rue de la Tour-d'Auvergne, et dans la rue des Martyrs ; 6 . Dans le fond même de la carrière dite de (s) Journal des Mines tom. 2,3 , p. 138.

uES COUCHES -NATURELLES.

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la Hutte-au- Garde , au milieu des couches

gypseuses. (Je rappelle cet endroit, parce qu'il n'est pas très-éloigné de la ceinture qui borne au Nord de Paris le plateau que je décris , et parce que le banc qui renferme des coquilles marines se trouve à peu près à la même hauteur que ceux de la formation calcaire, qui, à Montrouge, renferment les mêmes espèces de coquilles. Cette hauteur est de 3o mètres audessus du point zéro de l'échelle du pont de la Tourn elle )

70. Enfin, dans le fond des puits de l'abatoir de la. rue de Rochechouart , où M.Selanger , architecte de cet établissement, a trouvé deux couches renfermant des coquilles marines mal conservées , bivalves et univalves , parmi lesquelles on distingue des cérithe (1). Ces débris marins sont très-profondément situés , puisque la hauteur de la couche qui les contient n'est que de 1 Im-,27e au-dessus des eaux moyennes de la Seine. Cette ceinture élevée, dont la nature calcaire de formation marine s'est manifestée dans les -sept points que je viens d'énumérer, se prolonge en tournant vers l'Est par la rue de la Roquette, et vers par la barrière du1 rône. Elle se porte ensuite aux carrières Charenton , constitue le coteau Saint-Maurice et-le sol qui domine le -village de Saint- Maur, où d'immenses travaux

ont mis à jour, sur une profondeur de ao à forment le massif, que traversera le superbe

25 mètres au moins, les nombreuses couches qui (i) Voyez-en le détail dans le Mémoire de MM. Brongniart et Cuvier, pag. 170.

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