Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 168]

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SUR LA NATURE ET LE GISEMEN-T

la nature des régions ces montagnes remplissent, leurs ciqu'elles occupent, et la hauteur que les mieux mes atteignent, donnent les espérances fondées d'y trouver des trésors dans toutes les branches de l'histoire naturelle. l'attente Effectivement elles justifient déjà des qu'on en a conçue. Le botaniste y trouvera enrichir son

plantes rares et curieuses pour herbier; le zoologue, des insectes, des oiseaux qu'il chercherait vainement et autres animaux, différentes, et le minéralodans des contrées

giste pourra y faire des observations, aussi intédes masses ressantes que variées, sur la nature montagnes, et y minérales qui composent ces qui, par leur nombre et rassembler des faits à des répourront conduire leur conformité , importons pour la géognosie. sultats ce dernier rapport généraux' C'est principalement sous de quatre ans, et que que j'y ai fait un séjour reprises , presque toutes j'ai visité, à plusieurs Pyrénées. Les observations que les contrées des donné lieu de de faire m'ont j'ai été à même reconnaître une simplicité admirable dans la disposition de toute la chaîne, une simplicité que l'on n'a guère remarquée dans lesEnautres conmontagnes d'une-aussi grande étendue.la strucsidérant leur ensemble, on trouve que

antres ture est en tout analogue à celle des aussi vas-

montagnes qui occupent des espaces seutes : les roches principales s'-y trouvent non elles se extrémité à l'antre, mais lement d'une suivent aussi dans le même ordre dans lequel on les a observées partout ailleurs. Il -y a cepentout dant des formations de roches qui, dans autre paVs, ont une étendue très-considérable ,

DU PYROXÈNE

ROURE.

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et qui manquent tout-à-fait dans les Pyrénées. Mais leur absence ne renverse point cet ordre, cette suite; elle ne fait que l'interrompre ; phénomène qu'il n'est pas moins ordinaire de rencontrer dans d'autres pars: et sous ce rapport, les Pyrénées ne font que confirmer les le plus généralement reçues, sur lesopinions formations et l'âge relatif des roches, tirées des observations faites ailleurs. Mais, si on fait abstraction de la générale des masses minérales qui disposition forment la charpente de ces monts , et qu'on s'occupe seulement à examiner leur détail, on trouvera que les Pyrénées présentent, comme presque toutes les vastes chaînes de montagnes, des phénomènes/ qui semblent n'être propres qu'à eux, et qui. leur donnent un caractère tout particulier., Il paraît même que la différence que nous remarquons entre deux ,grandes chaînes de montagnes provient pour l'ordinaire plutôt de l'arrange n lent de leur détail, que de leur ensemble ou disposition en grand.. C'est donc en m'appliquant à étudier les détails de cette chaîne que j'ai eu occasion d'examiner une roche qui, jusqu'à présent trèspeu connue, ne laisse pourtant pas d'offrir des particularités très-remarquables. En attendant que j'aye terminé la rédaction de mes observations pour les publier, je vais appeler l'attention des minéralogistes sur la description de cette roche. Nous en devons la première connaissance à M. Lelievre , inspecteur-général au Corps impérial des Mines, qui dans une lettre à M. de Lamétherie, insérée dans le Journal de PhyX2 .